Sept professeurs de l’UQAM ont été honorés par la Société royale du Canada (SRC) les 21 et 22 novembre derniers. Les professeurs Louise Poissant et Stephen Schofield, de l’École des arts visuels et médiatiques, ainsi que Lucie Lamarche, du Département des sciences juridiques, figurent parmi les 90 nouveaux membres de la SRC. Le professeur Yves Bergeron, du Département des sciences biologiques, a reçu la Médaille Miroslav Romanowski et trois autres professeurs, Kristian Behrens (sciences économiques), Éric George (École des médias) et Patrice Potvin (didactique), ont été nommés parmi les 91 membres de la première cohorte du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en arts et en science.
Élus par leurs pairs
Fondée en 1882, la SRC comprend les Académies des arts, des lettres et des sciences du Canada. Les nouveaux membres sont élus par leurs pairs en reconnaissance de l’excellence de leurs réalisations universitaires, scientifiques ou artistiques. Il s’agit du plus grand honneur qui puisse être accordé à un universitaire dans les domaines des arts, des lettres et des sciences.
La doyenne de la Faculté des arts, Louise Poissant, a été élue à l’Académie des arts, des lettres et des sciences humaines. Ses travaux ont contribué au développement de la recherche-création dans le domaine des arts médiatiques. Ils témoignent de son aptitude à créer des lieux de réflexion et d’échange qui ont marqué la courte histoire des arts médiatiques et contribué à faire de Montréal une référence internationale dans ce domaine. Ses recherches ont permis de faire naître une réflexion esthétique autour du changement paradigmatique produit par l’émergence de ces formes d’art.
Également élu à l’Académie des arts, des lettres et des sciences humaines, son collègue Stephen Schofield, de l’École des arts visuels et médiatiques, est un artiste reconnu pour la richesse et la variété de sa pratique, notamment en sculpture. Celui-ci mène une carrière remarquable depuis 30 ans au Canada et à l’étranger, notamment à New York et Paris. Considéré comme l’un des artistes canadiens ayant le plus transformé le paysage de la sculpture contemporaine au Canada, ses œuvres sont exposées dans les plus importants musées, galeries et centres artistiques au pays.
La professeure Lucie Lamarche (LL.B., 86), du Département des sciences juridiques, élue à l’Académie des sciences sociales, est une spécialiste réputée des droits économiques et sociaux de la personne en droit international. Ses travaux novateurs portent plus particulièrement sur le droit des femmes à la protection sociale et à l’égalité. Lucie Lamarche a aussi développé une méthodologie qui tient compte des droits humains des femmes dans les politiques publiques aux échelons local et international.
Médaille Miroslav Romanowski
Membre de la Société royale du Canada depuis 2010, le professeur Yves Bergeron, du Département des sciences biologiques, a obtenu la Médaille Miroslav Romanowski de l’Académie des sciences de la SRC. Cette médaille reconnaît une contribution importante à l’explication scientifique de problèmes environnementaux ou à l’amélioration notable, par des moyens scientifiques, de la qualité d’un écosystème sous ses aspects terrestre, atmosphérique et aquatique. La distinction s’accompagne d’une bourse de 3 000 dollars et d’un cycle de conférences par le récipiendaire.
Titulaire de la Chaire industrielle CRSNG/UQAT/UQAM en aménagement forestier durable, Yves Bergeron est considéré comme l’un des plus grands spécialistes au monde de la forêt boréale. Il s’intéresse particulièrement à la dynamique des écosystèmes forestiers. Ses travaux portent notamment sur l’utilisation des connaissances écologiques en sylviculture et en aménagement forestier. Auteur de multiples communications scientifiques, on lui doit des percées importantes dans le domaine des changements climatiques, de l’interaction entre les feux de forêt et les épidémies d’insectes et des mécanismes de régénération et de conservation des ressources forestières.
Un Collège de nouveaux chercheurs
La SRC a également nommé les 91 membres de la cohorte inaugurale du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en arts et en science. Sélectionnés par 51 universités canadiennes et le Conseil national de recherches Canada, ceux-ci représentent la nouvelle génération de l’excellence intellectuelle, scientifique et artistique au Canada.
Le mandat de ce nouveau Collège est de rassembler des chercheurs, des artistes et des scientifiques qui sont à un stade productif de leur carrière, permettant ainsi de réaliser de nouvelles avancées dans les connaissances grâce à l’interaction de divers points de vue intellectuels, culturels et sociaux.
Le professeur Kristian Behrens, du Département des sciences économiques, mène des recherches sur l’économie urbaine et le commerce international. Il a rédigé de nombreux articles publiés dans de prestigieuses revues internationales. Ses contributions clés touchent la concurrence monopolistique et ses applications à la géographie et au commerce. Il s’est intéressé à diverses problématiques urbaines, dont les inégalités au sein des villes. Il a récemment commencé à développer et à appliquer de nouveaux outils d’analyse utilisant des données micro-géographiques détaillées.
Éric George (Ph.D. Communication, 01), professeur à l’École des médias, est directeur du Centre de recherche interuniversitaire sur la communication, l’information et la société (CRICIS). Ses intérêts de recherche concernent notamment les stratégies des entreprises médiatiques, les politiques publiques de communication, la communication à l’ère de la mondialisation, les usages sociaux des technologies de l’information et de la communication (TIC) à des fins de participation démocratique et l’espace public médiatique.
Professeur au Département de didactique et cotitulaire de la Chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes à l’égard des sciences et de la technologie, Patrice Potvin (B.Sc. Enseignement en sciences,94; M.A. Éducation, 98) est un chercheur reconnu qui s’intéresse aux processus d’apprentissage des sciences. Ses études sur le rôle du doute, sur l’effet de certains types d’interventions et de simulations et sur les mécanismes cérébraux concernés ont mené à la proposition d’un nouveau modèle neurodidactique. Il mène un programme de recherches sur l’intérêt des élèves à l’égard des sciences et de la technologie.