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Un boursier engagé

Sameer Zuberi est le premier lauréat de la bourse Juanita Westmoreland-Traoré.

15 avril 2014 à 15 h 04

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 14

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René Côté, vice-recteur à la Vie académique, Juanita Westmoreland-Traoré, Sameer Zuberi et Stéphanie Bernstein, directrice du Département des sciences juridiques. Photo: Denis Bernier.

Étudiant de troisième année au baccalauréat en droit, Sameer Zuberi est le premier lauréat de la bourse Juanita Westmoreland-Traoré. D’une valeur de 3 000 dollars, cette bourse est décernée à un étudiant de premier cycle en sciences juridiques qui utilise sa formation comme outil de changement au service de la communauté en s’impliquant dans des activités de promotion des droits humains, de la justice sociale et du droit à l’égalité. Fruit d’une initiative de diplômés en sciences jridiques, la bourse a eté lancée l’an dernier par le Département des sciences juridiques et la Fondation de l’UQAM. Elle porte le nom de Juanita Westmoreland-Traoré, juge de la Cour du Québec récemment retraitée qui s’est distinguée par son engagement communautaire.

Né d’une mère italo-écossaise et d’un père pakistanais, Sameer Zuberi a été candidat de Projet Montréal au poste de conseiller de ville dans le district de Pierrefonds-Roxboro Est, lors des dernières élections municipales. Son cheval de bataille était l’intégration et la reconnaissance des minorités visibles.

Après des études à l’Université Concordia, le jeune boursier a enseigné l’anglais pendant un an au Koweït, en 2004. De retour au pays, il s’est trouvé un emploi à Ottawa où il a œuvré dans des organismes de défense des droits humains. De 2006 à 2008, il a été coordonnateur aux relations publiques et droits humains au Canadian Council on American-Islamic Relations (connu désormais sous le nom de Conseil national des musulmans canadiens). Fondée en 2000, cette organisation communautaire se porte à la défense des droits des musulmans, tout en luttant contre l’islamophobie.

Juanita Westmoreland-Traoré a été, rappelons-le, la première femme noire à accéder à la magistrature au Québec et à avoir été doyenne d’une faculté de droit au Canada, à l’Université de Windsor. Professeure au Département des sciences juridiques de l’UQAM, de 1976 à 1991, elle a joué un rôle important dans l’établissement du Conseil des communautés culturelles et de l’immigration du Québec, dont elle a assumé la présidence de 1985 à 1990. Juanita Westmoreland-Traoré a aussi été conseillère des Nations Unies auprès de la Commission de Vérité et de Justice en Haïti. En 2001, l’UQAM lui a décerné un doctorat honoris causa pour souligner sa contribution exceptionnelle à l’affirmation des droits et libertés de la personne.