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Étudiantes-chercheuses primées

Rachel Langevin et Gabrielle Legendre remportent des prix d’excellence en recherche de l’Acfas.

Par Jean-François Ducharme

25 septembre 2014 à 14 h 09

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 14

Rachel Langevin, étudiante au doctorat en psychologie, et Gabrielle Legendre, étudiante au doctorat interdisciplinaire en santé et société, ont remporté les prix de la relève remis à des étudiants-chercheurs par l’Association francophone pour le savoir (Acfas). Ces prix ont été décernés dans le cadre de la soirée de la relève en recherche, qui avait lieu le 24 septembre dernier au Cœur des sciences.

Aider les enfants victimes d’agressions sexuelles

Rachel Langevin. Photo: Simon Bélanger

Avant l’âge de 18 ans, une Québécoise sur cinq et un Québécois sur dix aura subi une agression sexuelle. De ce nombre, 15 % l’auront été avant l’âge de 6 ans.

Cet événement traumatique génère de nombreux impacts sur les victimes: troubles de santé mentale, physique et sexuelle, troubles de personnalité, agressivité, délinquance, retrait social, troubles de comportement, dépression, anxiété, etc. «Les enfants victimes d’agressions sexuelles en bas âge risquent également d’être agressés de nouveau à l’adolescence ou à l’âge adulte, ou encore de vivre d’autres formes de violence interpersonnelle», souligne Rachel Langevin, récipiendaire du Prix du concours de vulgarisation de la recherche de l’Acfas.

Dans le cadre de sa thèse, codirigée par Louise Cossette, professeure au Département de psychologie, et Martine Hébert, professeure au Département de sexologie, l’étudiante a rencontré 127 enfants de 3 à 6 ans, dont la moitié ont été agressés sexuellement – l’autre moitié étant le groupe contrôle –, ainsi que leurs parents et éducateurs en garderies. «Nous cherchons à voir s’il existe un lien entre les agressions subies, les troubles de comportement et la régulation des émotions, une variable centrale en santé mentale qui se développe durant la période préscolaire, explique-t-elle. Si c’est le cas, nous tenterons de déterminer de quelle façon intervenir sur la régulation des émotions afin de favoriser le développement des jeunes enfants qui ont subi une telle épreuve.»

Améliorer la santé et la sécurité au travail des immigrants

Gabrielle Legendre 

Plus du tiers de la population montréalaise est née à l’étranger. Les travailleurs immigrants doivent faire face à de nombreuses difficultés d’insertion au travail: discrimination, méconnaissance de la réalité locale, réseau interpersonnel plus faible et emplois dans des secteurs plus dangereux que les travailleurs nés au Québec.

Pour trouver des réponses à ces problèmes, une table de concertation, qui réunit des partenaires du milieu de la santé et de la sécurité au travail, des organismes communautaires et des instances gouvernementales, a été mise sur pied. Gabrielle Legendre évalue la pertinence, le processus d’implantation et les effets de cette table dans le cadre de sa thèse, sous la direction de Sylvie Gravel, professeure au Département d’organisation et ressources humaines.

Pour ces recherches, l’étudiante a remporté le prix Acfas – Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail. «L’objectif de la table de concertation est de favoriser l’action intersectorielle entre les intervenants qui oeuvrent auprès des immigrants, précise Gabrielle Legendre. Elle vise à sensibiliser les professionnels de la santé et de la sécurité au travail et à former les représentants des organismes communautaires, pour qu’ils soient mieux outillés face aux problèmes vécus par les travailleurs immigrants. La table a aussi pour objectif de répertorier les inégalités sociales qui sévissent dans les petites entreprises, dans les agences de location de personnel et chez les travailleurs étrangers temporaires.»