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Protéger le système nerveux de l’UQAM

L’Université prend des mesures pour assurer la sécurité et la stabilité de son réseau de télécommunication.

Par Claude Gauvreau

26 février 2014 à 10 h 02

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

L’UQAM a conclu récemment une entente de 550 000 dollars avec Bell Canada pour l’approvisionnement en pièces de marque Cisco afin de pouvoir intervenir d’urgence en cas de défaillance de son réseau de télécommunication. Elle s’apprête également, au cours des prochaines semaines, à lancer un appel d’offres public visant à octroyer un contrat à commandes de 2,2 millions de dollars pour l’entretien quotidien du réseau. «Ce qui est en jeu ici, c’est la sécurité, la fiabilité et la stabilité du système nerveux de l’Université», souligne Louis Martin, vice-recteur aux Systèmes d’information.

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Le vice-recteur Louis Martin. Photo: Nathalie St-Pierre.

À l’UQAM, l’infrastructure du réseau de télécommunication filaire, un système complexe desservant de façon intégrée les données, la voix et la vidéo pour l’ensemble des activités académiques, de recherche et administratives, repose sur la technologie de marque Cisco. Cette infrastructure a été mise en place dans les années 1990. «L’UQAM a été une des premières universités à intégrer l’ensemble de ses réseaux de communication, tant pour la transmission de données, la transmission téléphonique et la vidéo que pour les communications à des fins de sécurité, rappelle Louis Martin. À cette époque, les équipements de l’entreprise de télécommunications Cisco étaient les seuls à pouvoir offrir cette intégration.»

Ces équipements ont toutefois une durée de vie utile de 5 à 7 ans. Depuis l’automne dernier, la désuétude du réseau a provoqué des défaillances importantes, dont une panne informatique de 48 heures. «Notre réseau est l’équivalent de celui d’une ville de près de 50 000 habitants. Nous devons le rajeunir, augmenter la “grosseur du tuyau” afin qu’il soit capable de supporter des vitesses de transmission d’informations à haut débit, affirme Louis Martin. C’est essentiel dans un environnement d’apprentissage de plus en plus numérique. Près de 2500 cours sont actuellement offerts sur la plateforme Moodle et les 500 bornes Wi-Fi déjà en place ne couvrent pas adéquatement l’ensemble des surfaces sur le campus.»

Entente avec Bell

En juin dernier, l’UQAM avait lancé un premier appel d’offres public visant la mise à niveau de son réseau de télécommunications. Puis, en août, un accord avait été conclu entre l’UQAM et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie afin de retirer cet appel d’offres et d’en lancer un nouveau en modifiant ses termes pour l’ouvrir à plus de fournisseurs, tout en gardant les objectifs de performance établis à l’origine.

«Comme il faut agir à très court terme pour maintenir le réseau opérationnel, le ministère a autorisé l’UQAM à conclure un contrat de gré à gré avec Bell Canada, sans appel d’offres public, note le vice-recteur. L’octroi de ce contrat est une étape que nous devons nécessairement franchir avant de relancer un appel d’offres visant le rehaussement complet du réseau.» Une somme de 550 000 dollars a été dégagée pour corriger les pannes, remplacer des appareils dysfonctionnels et répondre à des situations urgentes. «Bell Canada, qui accompagne l’UQAM depuis 20 ans, connaît notre réalité et répond à nos exigences en matière de prix, de disponibilité des pièces et de soutien», observe Louis Martin.

Entretenir le réseau

Le ministère a également autorisé l’UQAM à procéder bientôt à un nouvel appel d’offres public visant à octroyer un contrat à commandes de 2,2 millions de dollars pour l’entretien quotidien et la réparation du réseau de télécommunication actuel durant la période nécessaire pour lancer une troisième étape. Seuls les produits de marque Cisco seront acceptés.

«Pour garder le réseau opérationnel, il faut en toute logique que l’entretien et la réparation se fassent avec les mêmes produits, dit le vice-recteur. On ne peut pas remplacer les pièces d’une Chevrolet par celles d’une Ford ! La compatibilité est primordiale.» 

Un nouveau système

Une troisième étape sera enfin consacrée au rehaussement du réseau. Celui-ci fera aussi l’objet d’un appel d’offres public, qui admettra des produits équivalents à ceux de la marque Cisco. Une période de 12 à 18 mois a été prévue, correspondant au temps requis pour franchir toutes les étapes nécessaires afin d’ouvrir adéquatement l’appel d’offres et de l’octroyer.

«Le rehaussement, qui pourrait s’étendre sur une période de moins de cinq ans, vise à renouveler le monitoring de l’ensemble du réseau, dit Louis Martin. L’objectif est aussi de permettre des échanges de données dont la vitesse serait de 10 à 100 fois supérieure à celle que l’on connaît actuellement et de faire passer le nombre de bornes sans fil de 500 à 3 000. Certains types de besoins seront priorisés, comme ceux en matière de sécurité. Il faudra s’assurer d’une cohabitation entre l’ancien et le nouveau système, qui touche autant l’alimentation électrique, l’installation physique que les tests de compatibilité ou d’interopérabilité.»

Selon le vice-recteur, l’octroi du contrat à Bell Canada et celui du contrat à commandes constituent un passage obligé pour faire face aux urgences et aux défaillances potentielles du réseau actuel en attendant de le rehausser complètement.

Des projets prioritaires

En matière de gestion des systèmes d’information, l’UQAM vise à améliorer sa performance de façon constante. «Nous visons notamment à transformer le Service de l’informatique et des télécommunications de l’UQAM (SITel) en une unité organisationnelle apprenante, capable d’évoluer au gré des changements technologiques qui sont particulièrement rapides», dit Louis Martin.

L’UQAM doit s’assurer d’avoir un niveau de maturité adéquat pour que ses systèmes informatiques soient efficaces afin d’entrer de plain-pied dans les environnements numériques d’apprentissage, insiste le vice-recteur. «Nous devons être prêts sur le plan technologique pour être capables d’accompagner les activités académiques. Nous allons également travailler avec le Service de planification académique et de recherche institutionnelle (SPARI) pour l’appuyer dans la démarche entreprise en vue de constituer un véritable entrepôt de données institutionnelles, notamment en ce qui concerne les dossiers étudiants, qui seront utiles pour toutes les unités.»