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Diffuser le savoir géographique

L’UQAM participe à l’organisation d’un colloque pancanadien sur la production cartographique.

13 juin 2014 à 17 h 06

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

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Les bibliothécaires et les archivistes insistent sur l’importance de conserver une trace de la production cartographique à toutes les époques..

Comment les cartes et autres sources géographiques peuvent-elles nous renseigner sur l’histoire des sociétés? Quelles stratégies adopter pour préserver et utiliser cet héritage cartographique, papier et numérique? Quel rôle peut jouer l’archiviste cartographique dans la démocratisation de l’accès aux données géospatiales? Ces questions, auxquelles sont confrontés les centres de documentation, les musées, les bibliothèques publiques et scolaires ainsi que les services d’archives gouvernementales et communautaires, seront discutées lors du 48e colloque annuel de l’Association des cartothèques et archives cartographiques du Canada (ACACC). L’événement se déroulera à Montréal, du 17 au 20 juin.

Organisé conjointement par l’UQAM, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et l’ACACC, le colloque CARTO 2014 réunira des spécialistes de l’information géographique de partout au Canada, de même que des représentants gouvernementaux. Il prévoit la présentation d’ateliers et la tenue de conférences. Le Service des bibliothèques de l’UQAM organisera une journée complète d’ateliers sur la cartographie, le mardi 17 juin, au pavillon Hubert-Aquin. 

Alors que les producteurs, les diffuseurs et les utilisateurs mobilisent leurs efforts pour mettre à jour la cartographie du monde, les bibliothécaires et les archivistes insistent sur l’importance de conserver une trace de la production cartographique à toutes les époques. En effet, les sources cartographiques sont souvent bien utiles pour découvrir les territoires qui nous entourent, mais aussi pour comprendre le monde de ceux et celles qui nous ont précédés.

«La transformation du territoire intéresse les chercheurs qui oeuvrent  dans différents domaines de connaissance, non seulement en géographie mais aussi en histoire, en sciences de la Terre et de l’atmosphère, en études urbaines et en design de l’environnent. Il faut avoir accès aux anciennes cartes et données géospatiales pour  saisir la façon dont le territoire s’est modifié au fil du temps.», souligne Sylvie St-Pierre, bibliothécaire et responsable de la Cartothèque de l’UQAM, qui est membre du comité organisateur du colloque.

 À la fine pointe de la technologie

Le premier atelier de cartographie présenté à l’UQAM explorera les outils standards et personnalisés de la plus récente version d’ArcMap, l’un des logiciels les plus utilisés actuellement. Le second offrira aux participants les connaissances de base pour décrire et indexer les documents cartographiques sur supports papier et électronique, selon la nouvelle norme RDA. Un must pour ceux et celles qui doivent cataloguer les cartes géographiques de leur institution.  Le troisième atelier présentera OpenStreetMap, une plateforme de diffusion cartographique en libre accès. Les participants apprendront comment contribuer à ce projet et comment, grâce au logiciel libre QGis, utiliser les données sources qui y sont diffusées.

Une importante collection

Le colloque offrira aussi l’occasion de découvrir la Cartothèque de l’UQAM, qui fut fondée en 1971 par Bernard Chouinard, professeur au Département de géographie. Chapeautée par la Bibliothèque centrale, elle est aujourd’hui entre les mains d’une petite équipe de trois personnes: Daniel Garneau, géo-cartographe, Micheline Picard, technicienne en documentation, et Sylvie St-Pierre.

Plus de 40 ans après sa création, la Cartothèque possède la plus grande collection universitaire de photographies aériennes au Québec, soit 430 000 photographies datant des années 1920 jusqu’à nos jours. Elle abrite également au-delà de 40 000 cartes imprimées, des plans d’utilisation du sol, des plans cadastraux, des monographies, quelque 1000 atlas, 400 cartes murales et des rapports scientifiques.

«Nous sommes résolument engagés dans les changements technologiques qui transforment depuis plusieurs années le milieu de la géographie et des bibliothèques, dit Sylvie St-Pierre. Au cours de la prochaine année, nous comptons implanter un géoportail qui permettra d’accroître la visibilité et l’accessibilité de notre collection numérique. Les gens pourront ainsi consulter et télécharger à distance des cartes, des photographies aériennes numériques et autres données géospatiales.»