
«Réduire et éventuellement abolir la souffrance gratuite que nous infligeons aux animaux est un des impératifs moraux les plus pressants de notre époque», affirme le professeur Stevan Harnad, du Département de psychologie. Le chercheur invite la population à participer en grand nombre le 14 juin prochain au volet montréalais de la manifestation mondiale contre les abus des abattoirs.
«Cette marche pour la fermeture des abattoirs a pour but d’ouvrir les yeux et les cœurs à l’énormité de l’agonie subie dans les abattoirs à tout moment par d’innombrables êtres sensibles, innocents et sans défense, à l’inutilité de leurs souffrances et à l’urgence d’adopter des lois qui les protègeront, note Stevan Harnad. Nous ne sommes pas conscients de l’agonie qui est la leur dans les abattoirs, ni du fait que nous soutenons cette agonie par nos pratiques de consommation. Nous croyons que la viande est obtenue de façon humanitaire et qu’elle est essentielle à notre survie et à notre santé. Or, ces deux croyances sont fausses.»
Le manifeste québécois intitulé «Les animaux ne sont pas des choses», qui vise à ce que le Code civil du Québec accorde aux animaux un statut d’être sensible, a récolté depuis janvier dernier plus de 45 000 signatures. «En France, un manifeste du même type a inspiré l’adoption d’une loi en ce sens, précise Stevan Harnad. Nous espérons la même chose pour le Québec.»
La manifestation montréalaise est organisée par le Groupe de recherche international en droit animal (GRIDA), dont la directrice est la professeure Martine Lachance, du Département des sciences juridiques, ainsi que par la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives, dont le titulaire est le professeur Stevan Harnad, et par l’organisme de lutte pour la protection des animaux KARA/KÉBEK.