Christian Morissette, candidat à la maîtrise en communication, et Jean-François Lapierre, doctorant en biologie, font partie des trois lauréats du mois de septembre du concours Étudiants-chercheurs étoiles des Fonds de recherche du Québec (Nature et technologies, Société et culture et Santé). Ce concours vise à reconnaître l’excellence de la recherche réalisée par les étudiants des niveaux collégial et universitaire, les stagiaires postdoctoraux et les membres d’un ordre professionnel en formation de recherche avancée, et ce, dans toutes les disciplines couvertes par les trois Fonds de recherche.
Le candidat à la maîtrise Christian Morissette a reçu un prix de 1000 dollars du Fonds Société et culture pour un film expérimental intitulé «ENVOL / FLIGHT, film expérimental dans le cadre du Polynôme», publié sur le site de la Société des Arts technologiques en décembre dernier.
Dans son film, l’étudiant confronte deux types d’images – des éléments issus des débuts du cinéma, à savoir le film du premier vol des frères Wright, et du cinéma actuel – afin d’explorer les limites d’une telle approche au sein de la Satosphère – premier environnement immersif dédié à la création artistique et aux activités de visualisation sur un écran de 360 degrés. La plupart des œuvres présentées à la Satosphère de la Société des arts technologiques sont issues d’un travail d’image de synthèse. «Ce projet tente un rapprochement entre le milieu cinématographique conventionnel et celui des installations de projections immersives, habituellement exploitées seulement par les créateurs d’images de synthèse, explique Christian Morissette. À l’avenir, cette recherche pourrait entraîner, par exemple, la création d’univers en prise de vue réelle reliés aux sports et destinés aux personnes à mobilité réduite en milieu hospitalier, afin de favoriser la guérison par des défis sportifs tel que le kayak, le rafting ou l’escalade.»
Le doctorant Jean-François Lapierre a reçu un prix de 1000 dollars du Fonds Nature et technologies pour un article intitulé «Increases in terrestrially derived carbon stimulate organic carbon processing and CO2 emissions in boreal aquatic ecosystems» publié dans Nature Communications en décembre dernier.
Son étude démontre que l’augmentation de carbone organique mènera à une augmentation des émissions de CO2 par les lacs, rivières et milieux humides à travers l’ensemble de l’écosystème boréal. «En plus d’une hausse des coûts de traitement des eaux potables, l’augmentation de carbone organique dans les eaux de surface occasionne une perte nette de carbone terrestre vers l’atmosphère, qu’on croyait pourtant stocké à long terme dans les sols», explique le jeune chercheur. Au Québec, les eaux de surface émettent presque autant de CO2 que l’ensemble des voitures, et les gaz à effet de serre sont un enjeu environnemental grandissant. «II semble ainsi probable que les bilans provinciaux et continentaux de CO2 seront affectés par ce phénomène, et que des activités humaines favorisant l’exportation de carbone organique vers les eaux de surface ont le potentiel d’altérer le cycle “naturel” du carbone, poursuit-il. Il s’agit donc possiblement d’une composante additionnelle aux émissions totales de CO2 dues à l’activité humaine, lesquelles sont surtout associées à l’utilisation de combustibles fossiles dans les budgets actuels.»