Fanny-Alexandra Guimond, doctorante en psychologie, fait partie des trois lauréats du mois de juillet du concours Étudiants-chercheurs étoiles des Fonds de recherche du Québec (Nature et technologies, Société et culture et Santé). Ce concours vise à reconnaître l’excellence de la recherche réalisée par les étudiants des niveaux collégial et universitaire, les stagiaires postdoctoraux et les membres d’un ordre professionnel en formation de recherche avancée, et ce, dans toutes les disciplines couvertes par les trois Fonds de recherche.
La doctorante a reçu un prix de 1000 dollars du Fonds Société et culture pour un article intitulé «Gene–environment interplay in the link of friends’ and nonfriends’ behaviors with children’s social reticence in a competitive situation», publié dans Developmental Psychology en mars dernier. «Cet article démontre que la réticence sociale chez les jeunes enfants, soit le fait de s’isoler volontairement de ses pairs, constitue un facteur de risque important pour le développement de problèmes psychologiques, relationnels et scolaires durant l’enfance et l’adolescence», souligne la jeune chercheuse.
Afin de réaliser cette recherche, Fanny-Alexandra Guimond et son équipe ont procédé à l’observation d’enfants de six ans qui ont tendance à s’isoler dans une situation de compétition. «Alors que les programmes déjà existants tiennent compte exclusivement des comportements problématiques des enfants, cette étude met en lumière l’importance de prendre en considération l’entourage de l’enfant, ainsi que la différence entre les sexes», poursuit la doctorante.
Le développement de la réticence sociale s’expliquerait à la fois par des facteurs génétiques et par des facteurs liés à l’environnement des enfants – comme le rôle des pairs. «La réticence sociale est vécue différemment par un garçon et par une fille, et le rôle des amis et des pairs non-amis est aussi différent selon leur sexe», ajoute-t-elle.
Fanny-Alexandra Guimond tente maintenant d’établir de nouvelles lignes directrices quant à l’élaboration des programmes de prévention et d’intervention conçus pour aider les jeunes enfants éprouvant des difficultés psychosociales comme la réticence sociale.
La doctorante, qui effectue ses recherches sous la direction de la professeure Mara Brendgen, du Département de psychologie, avait remporté en mars dernier le prix Guy-Bégin, axe éducation-développement, pour le même article. Le prix lui avait été décerné lors du 36e congrès annuel de la Société québécoise pour la recherche en psychologie (SQRP).
Elle a également remporté la première place lors de la finale facultaire (sciences humaines) du concours Ma thèse en 180 secondes.