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Désastres en Canada

Les œuvres récentes de Thomas Corriveau font l’objet d’une exposition à la galerie Graff.

5 février 2014 à 9 h 02

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Photo

Protestataires (détail), 2013-2014, sérigraphie sur carton, bois.

La galerie Graff ouvre sa saison 2014 par la présentation de l’exposition «Désastres en Canada», qui présente du 6 février au 8 mars des œuvres récentes de Thomas Corriveau, professeur à l’École des arts visuels et médiatiques.

«Désastres en Canada» est une installation multiforme à travers laquelle Thomas Corriveau livre une réflexion acerbe de l’actuelle gestion politique du pays et du chaos social qui en découle. Utilisant des supports aussi variés que la projection vidéo, le monotype, l’estampe, l’acrylique sur toile, sur papier et sur tissu, l’artiste crée un parcours en trois temps – antichambre, Chambre des communes et place publique – à travers lequel le spectateur peut s’imprégner de l’atmosphère conflictuelle que des politiques radicales ont générée.

Antichambre

L’artiste en profite pour relire l’histoire et propose un parallèle entre les désastres observés dans notre société et ceux illustrés par Goya dans sa production graphique. Le parcours débute par un monotype évoquant la gravure de Goya «Le sommeil de la raison engendre des monstres», et une mise en espace reprenant des images extraites du cycle de gravures «Los desastres de la guerra».

Chambre des communes

Dans l’espace central de l’installation, la projection d’une animation sur un dessin de grandes dimensions de Stephen Harper fait face à un ensemble de portraits de membres de son équipe ministérielle.

Place publique

Dans le dernier espace de l’exposition, un portrait monumental peint de Stephen Harper fait face à une foule de protestataires, présentés sous la forme d’un ensemble de pancartes imprimées en sérigraphie.

Photo

Thomas Corriveau. Photo: Émilie Tournevache.

Le portrait est depuis toujours une source d’inspiration au cœur des préoccupations esthétiques de Thomas Corriveau. Ses œuvres font partie de diverses collections privées et publiques et sont exposées de façon régulière depuis le début des années 1980 tant au Québec qu’à l’étranger. Il a réalisé une quinzaine d’œuvres publiques intégrées à l’architecture au Québec. Il a reçu en 1996 le premier Prix Graff récompensant le travail d’un artiste à mi-carrière. Il est cofondateur du Grupmuv, un laboratoire de recherche-création portant sur le dessin et l’image en mouvement, et a réalisé des animations pour des spectacles multidisciplinaires en danse et en théâtre. Son film d’animation Kidnappé fait partie de l’exposition collective «Collages: geste et fragments» présentée au Musée d’art contemporain de Montréal du 6 février au 27 avril 2014.