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De Heinz à Québecor

Donald Lizotte, lauréat du prix Reconnaissance 2014 de l’École des sciences de la gestion, a roulé sa bosse au sein de quelques grandes entreprises.

Par Pierre-Etienne Caza

5 mai 2014 à 14 h 05

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 14

Sept diplômés de l’UQAM seront honorés à l’occasion du Gala Reconnaissance 2014 pour leur cheminement exemplaire et leur engagement. Ce texte est le cinquième d’une série de sept articles présentant les lauréats.

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Donald Lizotte. Photo: Nathalie St-Pierre

Donald Lizotte (B.A.A. gestion et intervention touristique, 1989) n’avait même pas son diplôme en poche lorsqu’il a débuté sa carrière à titre de représentant des ventes chez Heinz Canada en 1989. Trois mois plus tard, on lui offrait la chance de gérer le compte de Provigo, à l’époque le plus gros client de l’entreprise. Il a relevé le défi avec brio, obtenant quelques années plus tard un poste au bureau chef de la compagnie, à Toronto. «J’ai toujours eu envie de travailler là où se prennent les décisions les plus importantes pour l’avenir d’une entreprise», affirme celui qui est aujourd’hui président et chef de la direction, secteurs Détail et Livres, chez Québecor Média.

Donald Lizotte a quitté Heinz en 1996 pour Pillsbury, où il a travaillé deux ans avant de faire le saut chez Perrier Canada, à titre de directeur national. «À l’époque, une section d’eau embouteillée dans une épicerie montréalaise occupait 4 pieds, remplis à 80 % par de l’eau gazéifiée, raconte-t-il. Lorsque j’ai quitté Perrier, l’eau embouteillée occupait 15 à 20 pieds. Nous avons complètement transformé ce marché au pays!»

Ces succès ne sont pas passés inaperçus. Donald Lizotte est revenu à Montréal en l’an 2000 pour travailler chez Molson, qui lui a offert le poste de directeur principal, développement des comptes majeurs et développement des affaires au Québec.

En 2005, devant l’imminence de la fusion entre les brasseries Molson et Coors, qui allait entraîner le déménagement du siège social à Toronto, il accepte une offre de Vidéotron, à titre de vice-président des ventes, secteur Consommateurs. Il a occupé ce poste jusqu’en 2012, ajoutant au fil des ans les fonctions de président du SuperClub Vidéotron et de président des magasins Archambault. Il dirige en plus le secteur Livres de Québecor Média, lequel détient le Groupe Sogides – qui réunit 16 maisons d’édition québécoises – ainsi que les Éditions CEC, l’un des chefs de file de l’édition scolaire au Québec, et Messageries A.D.P., un distributeur de livres.

«Plusieurs personnes m’ont souhaité bonne chance en 2006 lorsque j’ai été nommé à la tête du SuperClub Vidéotron, car les clubs vidéos du Québec commençaient à fermer les uns après les autres, se rappelle-t-il. Et pourtant! Jusqu’en 2011, nous avons connu nos meilleures années! Nous nous sommes réinventés, en proposant notamment des formules de location 7 jours, des retours de films à 22 h plutôt qu’à 18 h et en offrant les séries télé en location, ce qui constitue aujourd’hui 25 % de nos revenus. Il y avait un marché et nous avons saisi l’opportunité.» Donald Lizotte est particulièrement fier de l’ouverture de 80 boutiques Vidéotron à l’intérieur des succursales du SuperClub Vidéotron, lesquelles permettent d’offrir encore plus de services aux clients sous un même toit.

Les magasins Archambault ont subi eux aussi de nombreuses transformations au cours des dernières années. «Nous sommes en compétition avec Internet et nous améliorons constamment notre service à la clientèle, car les clients qui se déplacent doivent être accueillis avec égards et trouver ce qu’ils cherchent», souligne le gestionnaire.

Donald Lizotte reconnaît avoir été choyé au cours de sa carrière. «J’ai eu la chance de travailler pour de bonnes entreprises et surtout pour deux grandes familles entrepreneuriales du Québec, les Molson et les Péladeau. Je dois pourtant souligner que le facteur le plus important dans ma carrière a été l’appui de mon épouse [NDLR: Isabelle Bougie (B.A.A. cumul de programmes, 1991)], qui a dû s’occuper seule de nos deux garçons plus souvent qu’à son tour. Je lui dois beaucoup et je lui en suis reconnaissant.»