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Les as du basket

Quételine Célestin est élue joueuse défensive de l’année au Québec et est sélectionnée sur la première équipe d’étoiles en compagnie de Jessica Lubin.

Par Pierre-Etienne Caza

26 février 2014 à 16 h 02

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 14

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Quételine Célestin, joueuse défensive de l’année au Québec. Photo: Andrew Dobrowolskyj.

L’équipe féminine de basketball des Citadins a connu une excellente saison, terminant au troisième rang du classement grâce à une fiche de 10 victoires et 6 défaites. «Nous sommes encore meilleures que notre fiche ne l’indique, car nous avons perdu des matchs que nous aurions dû gagner», assure Quételine Célestin. L’étudiante au certificat en administration vient d’être nommée joueuse défensive de l’année par le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

Elle n’est pas la seule à avoir brillé cette saison. On retrouve trois joueuses de l’UQAM parmi le top 5 des meilleures marqueuses québécoises: Jessica Lubin (3e avec une moyenne de 12,1 points par match), Camille Michaud (4e, 11,7 points par match) et Quételine Célestin (5e, 11,7 points par match). Les trois joueuses des Citadins ont été nommées athlète de la semaine chez les Citadins à huit reprises depuis le début de la saison de basketball. Quételine Célestin et Jessica Lubin ont été nommées sur la première équipe d’étoiles du RSEQ.

La doctorante en psychologie Camille Michaud, nommée sur la deuxième équipe d’étoiles du RSEQ, tirera sa révérence à la fin de la saison, puisqu’elle en était à sa cinquième et dernière année d’éligibilité sur le circuit universitaire. Jessica Lubin et Quételine Célestin, en revanche, pourraient faire le bonheur des partisans des Citadins pendant quelques années encore.

Quételine Célestin

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Quételine Célestin. Photo: Andrew Dobrowoslkyj.

À 26 ans, Quételine Célestin est la plus âgée de l’équipe et celle qui compte sans doute le plus d’expérience professionnelle en basketball. «J’ai grandi en banlieue parisienne et j’étais bonne en handball et en athlétisme, raconte-t-elle. J’ai commencé à jouer au basket vers l’âge de 15 ans.» Elle a joué en Nationale 2 pour le club d’Aubervilliers à l’âge de 19 ans. «Je suis ensuite allée en Haute-Normandie pour jouer avec un club, où j’ai été payée pour jouer pendant deux ans», poursuit-elle.

C’est Albena Branzova, l’entraîneuse des Citadins, qui l’a contactée par l’intermédiaire d’un site Web dédié au basketball. «C’est le genre de site sur lequel on peut mettre son CV de basket et quelques vidéos de nos faits saillants, explique Quételine. Je n’y croyais pas vraiment quand Albena m’a envoyé un message pour  m’offrir de venir jouer pour les Citadins!»

Elle a fait sa demande de visa, mais comme le délai était trop juste, elle a dû reporter son projet d’un an. «J’ai joué en Vendée pour le club de La Garnache, dit-elle. Je suis arrivée à l’UQAM pour la saison 2012.»

Jessica Lubin

Étudiante libre âgée de 23 ans, Jessica Lubin en est à sa première saison avec l’équipe. Née à Montréal, elle a débuté le basketball à l’école secondaire Henri-Bourassa, à Montréal-Nord. Elle ne s’y consacrait pas exclusivement, puisque l’athlétisme faisait aussi partie de ses sports de prédilection. «Je n’ai malheureusement pas pu jouer au basketball en cinquième secondaire, car nous n’avions pas d’entraîneur, précise-t-elle. Cela m’a nui pour trouver une équipe au collégial.»

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Jessica Lubin. Photo: Andrew Dobrowolskyj.

Inscrite en sciences humaines, Jessica Lubin a joué pendant un an avec l’équipe du Cégep Ahuntsic, de la ligue collégiale AA, avant d’abandonner ses études pendant près de quatre ans. «Je me cherchais, raconte-t-elle. J’ai travaillé et je gardais la forme avec une équipe civile, une fois par semaine.»

C’est l’entraîneur de basketball du Collège Édouard-Montpetit qui l’a contactée pour lui offrir un essai avec l’équipe. «Il connaissait mon frère, qui jouait dans l’équipe de football du collège», explique Jessica, qui est retournée aux études grâce au basketball. Elle a joué un an dans la ligue AA, puis une autre année dans la ligue AAA.

L’entraîneuse-chef des Citadins, Albena Branzova, l’a contactée l’an dernier pour lui offrir un poste dans l’équipe de l’UQAM. «J’avais plusieurs offres, mais j’ai choisi les Citadins à cause de l’expérience d’Albena, qui a eu une belle carrière et qui pouvait m’apporter énormément», confie la grande joueuse de 6 pieds 1 pouce.

Sa première année avec l’équipe a été à la hauteur de ses attentes. «Albena est très exigeante, dit-elle. Elle veut que toutes les filles arrivent en forme au camp d’entraînement en août. J’ai commencé mon entraînement individuel en avril! Mais cela a été profitable, car dès que l’équipe a été réunie, nous avons su créer une superbe chimie.»

Une équipe unie

Les succès des Citadins cette saison sont le résultat d’une communication efficace au sein de l’équipe et d’absence de conflits entre les joueuses, révèle Jessica Lubin. «Nous avons plusieurs leaders qui savent désamorcer les situations délicates et qui règlent les problèmes dès qu’ils se présentent», confie-t-elle. «Tout le monde a soif d’apprendre dans cette équipe et c’est pourquoi les critiques sont toujours constructives», ajoute Quételine Célestin.

À sa deuxième année avec l’équipe, Quételine a connu une saison formidable. Elle a terminé au deuxième rang du RSEQ pour les passes décisives (3,3 par match) ainsi qu’au troisième rang au chapitre des rebonds (6,8 par match) et des vols de ballon (2,5 par match). Sa coéquipière Jessica ne pensait pas être utilisée autant à sa première saison avec l’équipe. Elle a su tirer son épingle du jeu, terminant première du RSEQ au chapitre du pourcentage de paniers réussis (.448 d’efficacité) et des lancers bloqués (moyenne de 2,5 par match), ainsi qu’au deuxième rang pour les rebonds (8,7 par match).

Jessica Lubin espère poursuivre ses études au baccalauréat en gestion du tourisme et de l’hôtellerie. «Il me reste quatre années d’éligibilité et je compte bien en profiter pour jouer au basketball et obtenir un diplôme dans le domaine qui m’intéresse», conclut-elle.

Quételine Célestin pourrait jouer encore trois ans. «C’est certain que je serai de retour au cours des deux prochaines années, mais je ne promets rien pour la troisième», conclut en riant la doyenne de l’équipe.