
En septembre 2012, Léo Bureau-Blouin a été élu à l’âge de 20 ans, ce qui en faisait le plus jeune député de l’histoire de l’Assemblée nationale du Québec. Il fait toutefois figure d’exception, car lors de ces mêmes élections, l’âge moyen des candidats était de 45 ans. La tranche d’âge la plus représentée était celle des 50-59 ans (23,2 % des candidats), suivie par les 30-39 ans (21,7 %) – et les femmes comptaient pour 28,4 % des candidatures, un pourcentage légèrement inférieur à celui des élections précédentes de 2008. Est-ce que les jeunes se reconnaissent dans ces figures politiques? Si la réponse est non, comment faire pour les inciter à participer davantage à la vie démocratique québécoise? Voilà le type de questions qui préoccupent les organisateurs du colloque «Y a-t-il une relève politique au Québec?», qui aura lieu le 21 novembre de 14h à 18h au Studio-théâtre Alfred-Laliberté.
«Nous souhaitons amorcer une discussion sur la relève politique avec les jeunes des cégeps et des universités», précise la professeure Allison Harell, qui organise ce colloque avec son collègue Julián Durazo-Hermann, directeur du Département de science politique, en collaboration avec l’Institut québécois d’affaires publiques. Le vice-recteur à la Vie académique, René Côté, sera présent lors de l’ouverture de l’événement, qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine nationale des institutions québécoises.
La conférence d’ouverture sera prononcée par Jean-Pierre Charbonneau, commentateur politique à Radio-Canada, qui a été député du Parti québécois de 1976 à 1989 et de 1994 à 2006, président de l’Assemblée nationale de 1996 à 2002, ainsi que ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et ministre responsable de la Réforme électorale et parlementaire (en 2002-2003).
Une conférence intitulée «Les jeunes et la participation à la vie publique et politique: état de la recherche» réunira les politologues Allison Harell, Valérie-Anne Mahéo, doctorante à l’Université McGill, et Eugénie Dostie-Goulet, chargée de cours à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke. Julián Durazo-Hermann agira à titre de modérateur.
Il y aura également une table ronde, intitulée «La relève politique au Québec: perspectives d’avenir», avec Yolande James, députée libérale à l’Assemblée nationale et ancienne ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, François Talbot, directeur général de la Table de concertation des Forums jeunesse du Québec, et Marie Grégoire, commentatrice politique à Radio-Canada et ancienne députée de l’Action démocratique du Québec (ADQ). Nathalie Rochefort, consultante en intégration sociale, gestionnaire de réseaux sociaux et ancienne députée de l’Assemblée nationale, agira à titre de modératrice.
«La participation au colloque est gratuite et les gens n’ont pas besoin de s’y inscrire, ils n’ont qu’à se présenter, souligne Allison Harell. Comme notre but est de susciter un intérêt pour la politique chez les jeunes, nous les encourageons vivement à intervenir et à poser leurs questions lors des périodes interactives qui suivront les trois parties du colloque.»
Créée par l’Institut québécois d’affaires publiques, la Semaine nationale des institutions québécoises, qui se déroule du 17 au 23 novembre, se veut un temps de réflexion et de partage sur l’importance des institutions démocratiques et publiques et sur leur apport à l’épanouissement de la société québécoise.