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Un Citadin à Washington

Par Benjamin Tanguay

4 mars 2013 à 0 h 03

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Les lundis sont dédiés à l’engagement communautaire. Au menu : sessions d’information sur le phénomène des sans-abris aux États-Unis et préparation de repas pour personnes en cure de désintoxication. Les mardis aux vendredis sont consacrés au boulot, au bureau de l’Accord de libre-échange Nord-Américain (ALÉNA) à l’ambassade du Mexique. Les jeudis soir : cours sur la politique étrangère américaine depuis la guerre froide. Les fins de semaine, enfin,  sont réservées au repos du guerrier : celui-ci peut enfin visiter à sa guise la capitale fédérale américaine. Est-ce l’horaire chargé d’un diplomate aux États-Unis? Loin de là. Il s’agit plutôt de l’emploi du temps de Vincent Lanctôt-Fortier, étudiant au baccalauréat en Relations internationales et droit international, lors d’un stage qu’il a effectué l’automne dernier dans le cadre d’une entente entre le Washington Center et le ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec.


Vincent Lanctôt-Fortier faisait partie des cinq étudiants québécois à s’envoler vers le siège du pouvoir américain. Chaque session, le Washington Center place des étudiants étrangers et américains en stage partout dans la ville de Washington. «On peut obtenir un stage en droit ou en affaires, à la sécurité nationale ou comme assistant d’un auteur, explique l’étudiant. C’est très varié.»


Passionné de diplomatie, Vincent Lanctôt-Fortier a jeté son dévolu sur un stage à l’ambassade du Mexique au bureau de l’ALÉNA. Ce service est le premier point de contact pour les entrepreneurs américains ou mexicains qui souhaitent faire commerce avec le pays voisin. Résumés de conférences d’intellectuels et dossiers de recherche sur les conflits commerciaux entre les États-Unis et le Mexique, l’étudiant en a appris beaucoup sur l’actualité économique des deux pays à travers ses tâches quotidiennes. «Ce ne sont probablement pas des choses qui me serviront plus tard, à moins de vouloir démarrer une entreprise au Mexique, mais ça donne une idée du métier», raconte-t-il en riant.


Le stage du Washington Center ne se limite pas à un travail dans une entreprise ou un organisme. Il comporte trois volets indissociables : académique, professionnel et engagement social. «Je devais assister tous les lundis à des événements, se rappelle Vincent Lanctôt-Fortier. L’ambassadeur du Canada, par exemple, est venu s’adresser à nous. Et puis, on devait aussi faire du bénévolat. Dans mon cas, avec les sans-abris.»


S’il recommande sans équivoque le stage qu’il a vécu, Vincent Lanctôt-Fortier précise qu’il est bien tombé, évoquant l’expérience de certains malchanceux qui avaient surtout pour tâche de faire des photocopies.  La période d’inscription pour la session d’automne 2013 des stages du Washington Center se termine le 18 mars prochain.


La passion du basket


À peine revenu de son périple aux États-Unis, Vincent Lanctôt-Fortier a tenu à renouer avec sa passion du basketball. L’ailier des Citadins a pu regagner sa position au sein de l’équipe en bonne forme physique. «Je me suis beaucoup entraîné à Washington», lance-t-il. La tête aux défis qui l’attendent, l’athlète espère que son équipe s’assurera d’une place en série.