
Philippe Masson, étudiant à la maîtrise en travail social, fait partie des trois lauréats du mois de décembre du concours Étudiants-chercheurs étoiles des Fonds de recherche du Québec (Nature et technologies, Société et culture et Santé). Ce concours vise à reconnaître l’excellence de la recherche réalisée par les étudiants de niveau collégial et universitaire, les stagiaires postdoctoraux et les membres d’un ordre professionnel en formation de recherche avancée, et ce, dans toutes les disciplines couvertes par les trois Fonds de recherche.
Le candidat à la maîtrise a reçu un prix de 1 000 dollars du Fonds Société et culture pour un article intitulé «L’évaluation psychosociale : culture du positivisme et enjeux éthiques», publié dans la revue Nouvelles pratiques sociales (vol. 25, numéro 1, automne 2012).
Pour les travailleurs sociaux, l’évaluation psychosociale est une activité quotidienne, presque banale. En s’intéressant aux coulisses de cette pratique, Philippe Masson s’interroge sur sa nature, ses objectifs et ses impacts. «À partir des connaissances offertes par la littérature sur le sujet, je propose une analyse critique des modèles qui dominent l’évaluation psychosociale sur le terrain, explique-t-il. Certaines pratiques s’inscrivent dans la culture du positivisme, laquelle donne préséance à l’analyse des faits vérifiés par l’expérience au détriment de procédés comme l’intuition et l’introspection. Un tel poids idéologique influence à la fois l’orientation théorique des travailleurs sociaux et leurs actions.»
Appelant au renouvellement démocratique de l’évaluation psychosociale, les travaux du jeune chercheur permettent de questionner autant les pratiques des travailleurs sociaux que l’orientation actuelle des programmes dans le domaine des services sociaux québécois.