Titulaire d’un baccalauréat en génie microélectronique et maintenant inscrit à la maîtrise en génie électrique, Alexandre Robichaud s’est classé au deuxième rang, dans la catégorie «projets de premier cycle», au concours Innovation 2013, organisé par le Regroupement stratégique en microsystèmes du Québec. (ReSMIQ), lequel compte une vingtaine de chercheurs provenant de 10 universités québécoises. Réunis à l’École Polytechnique de Montréal, le 19 septembre dernier, des étudiants de plusieurs universités du Québec devaient présenter un projet en faisant une démonstration technique d’un microsystème qu’ils avaient conçu et fabriqué.
Le projet d’Alexandre Robichaud, réalisé en collaboration avec son collègue Raslen Hamdi, sous la direction du professeur de génie microélectronique Frédéric Nabki (Département d’informatique), consistait en un générateur de micro-plasma embarqué. Il s’agit d’un appareil électronique produisant un signal qui permet de générer un micro-plasma (gaz riche en ions et en électrons libres). La fréquence, l’amplitude et la largeur des pulses, ainsi que le débit du gaz, sont ajustables avec un écran tactile.
«Notre objectif était de créer un système portatif générant un plasma miniaturisé, qui puisse être utilisé en médecine, notamment pour le traitement du cancer de la peau et de l’acné, en microfabrication et dans d’autres domaines, explique l’étudiant. Le caractère novateur du projet est qu’il permet d’allumer un micro-plasma en générant un signal de fréquence configurable à partir d’un système portatif.»
Un programme unique
Peu de gens connaissent le baccalauréat en génie microélectronique, seul programme agréé de premier cycle dans ce domaine au Canada, qui accueille chaque année une vingtaine d’étudiants. La microélectronique s’intéresse à la conception, à la fabrication et à la programmation de circuits intégrés, communément appelés puces ou composants microélectroniques. Les circuits intégrés se retrouvent dans des systèmes ou appareils de toutes sortes : ordinateurs, agendas électroniques, satellites, cellulaires, télévisions, simulateurs cardiaques, jeux vidéo, avions, automobiles, caméras numériques, etc.
Conduisant à la profession d’ingénieur, le baccalauréat en génie microélectronique offre une formation polyvalente et multidisciplinaire. Il comporte trois stages rémunérés de quatre mois. En fin de parcours, le programme comprend la réalisation d’un projet d’envergure pouvant mener à des compétitions d’ingénierie sur les scènes nationale et internationale. Ses diplômés travaillent dans plusieurs secteurs de l’économie, tels que l’aéronautique, l’aérospatiale, le biomédical, l’informatique, le multimédia, la robotique et les télécommunications.
L’UQAM a aussi été la première université au Québec à proposer un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en systèmes embarqués. Ceux-ci sont des systèmes électroniques et informatiques autonomes, conçus pour réaliser une tâche précise. Ils sont intégrés à des appareils dits «intelligents» – téléphones mobiles, cartes à puce, appareils électroniques, médicaux ou industriels – qui sont en interaction avec leur environnement.