«Il n’y a aucun doute dans notre esprit. Nous voulons remporter le championnat provincial!», affirme avec aplomb Sophie Leblond-Besner. La joueuse de l’équipe de volleyball féminin des Citadins se rappelle trop bien la défaite subie en finale l’an dernier face à leurs grandes rivales de l’UQTR.
L’équipe de volleyball de l’UQAM en est à sa deuxième année d’existence. Plusieurs changements sont survenus au cours de l’été et de l’automne. «Nous sommes seulement quatre joueuses de l’an dernier, mais les nouvelles venues sont talentueuses, précise Sophie Leblond-Besner, qui est étudiante en commercialisation de la mode. Deux d’entre elles viennent du réseau collégial AAA. C’est bon signe : cela veut dire que le bouche-à-oreille fonctionne et que notre équipe se fait connaître de plus en plus.»
L’équipe a terminé le calendrier régulier au premier rang du classement. Les Citadins ont remporté tous leurs matchs lors du premier tournoi de la saison, disputé à l’UQAM en novembre dernier. En janvier, lors du tournoi organisé à l’UQO, les filles de l’entraîneur Denis Marchand, professeur au Département de kinanthropologie, n’ont baissé pavillon que face à leurs adversaires de Chicoutimi. Elles ont renoué avec une fiche parfaite en remportant tous leurs matchs lors du tournoi de l’UQAC à la mi-février et lors du tournoi de l’UQAR les 2 et 3 mars derniers. Le championnat provincial, où elles comptent bien s’imposer, se déroulera le 17 mars à l’UQTR.
Du volleyball à l’année
Sophie Leblond-Besner fait partie de l’équipe de volleyball féminin des Citadins depuis sa création à l’hiver 2011. Native de Saint-Bruno, elle n’a ni frère, ni sœur, ni parents qui jouaient au volleyball. En réalité, elle n’avait jamais pensé à pratiquer ce sport, jusqu’à ce qu’elle échoue à faire partie de l’équipe de soccer intérieur lors de sa dernière année à l’école secondaire. «C’est la responsable des sports qui m’a suggéré le volleyball en raison de ma grande taille, se rappelle-t-elle. J’ai essayé et je n’ai jamais cessé de jouer depuis.»
À sa première année à l’UQAM, l’équipe n’existait pas encore, mais Sophie jouait tout de même dans des ligues mixtes. «Jouer avec des gars est une expérience très différente, note-t-elle. Bien sûr, ils sautent plus haut et ils frappent le ballon plus fort, ce qui m’a poussée à m’améliorer constamment, mais c’est aussi différent sur le plan du comportement. Avec les gars, il n’y a pas de gants blancs pour parler à un coéquipier, on va droit au but sans avoir peur de froisser les sensibilités.»
L’été lui apporte aussi son lot d’expérience de jeu… cette fois sur le sable! «Le volleyball de plage est très différent car l’impulsion au sol n’est pas la même du tout», explique l’étudiante-athlète. «Sophie adore s’entraîner, même l’été, et elle possède beaucoup de caractère, souligne son entraîneur, Denis Marchand. C’est elle qui possède la meilleure impulsion au sein de l’équipe.»
De la mode à la psychologie ?
Elle terminera son baccalauréat à l’automne 2012. «Je pourrais me trouver un emploi dans le domaine de la mode, mais j’ai envie de profiter jusqu’au bout de mes cinq années d’éligibilité sur la scène sportive universitaire», avoue la jeune femme de 22 ans, qui effectuait ce trimestre-ci son premier stage. «J’agis à titre de chargée de projet pour la créatrice de vêtements pour femmes Ève Gravel, précise-t-elle. J’adore cela, mais je veux aller chercher d’autres outils du côté de la psychologie.»
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Deuxième division
Depuis la création de l’équipe, les Citadins évoluent dans la deuxième division du circuit de volleyball universitaire québécois, aux côtés des autres formations du réseau de l’Université du Québec (UQTR, UQAC, UQO, UQAR). L’équipe pourrait-elle joindre un jour les rangs de la première division? «Nous serions capables de rivaliser avec Sherbrooke et McGill, mais c’est une décision qui appartient à la Fédération québécoise du sport étudiant», explique Denis Marchand, l’entraîneur des Citadins, qui croit que l’équipe de l’UQTR, la grande rivale de l’UQAM au sein de la deuxième division, est elle aussi prête à faire le saut. «Nos joueuses possèdent des qualités athlétiques exceptionnelles, il n’y a pas de doute qu’elles peuvent rivaliser sur le plan physique, mais elles manquent encore d’expérience en situation de jeu», conclut-il.