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Un communicateur socialement engagé

Portrait d’Hubert Bolduc, diplômé de la Faculté de science politique et de droit et lauréat du prix Reconnaissance 2012.

Par Pierre-Etienne Caza

30 avril 2012 à 0 h 04

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Le 10 mai prochain aura lieu le Gala Reconnaissance 2012 de l’UQAM au Belvédère du Centre des sciences de Montréal, sous la présidence d’honneur d’Isabelle Hudon, présidente de la Financière Sun Life, Québec, et présidente du conseil d’administration de l’UQAM. Sept diplômés des six facultés de l’Université et de son École des sciences de la gestion recevront à cette occasion un prix Reconnaissance, soulignant leur réussite professionnelle et leur contribution au développement de leur secteur d’activité, de l’UQAM et de la société en général.

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«Que vais-je faire du reste de ma vie? demande en riant Hubert Bolduc (B.A. science politique, 96). À 39 ans, c’est presque troublant de recevoir ce prix hommage, mais j’en suis particulièrement fier, car je tâche d’honorer l’UQAM à chaque instant.»

Hubert Bolduc n’a pas chômé depuis ses études de baccalauréat. Il a complété une maîtrise en communication à l’Université Stirling, en Écosse, puis a enseigné les relations publiques à l’UQAM, avant de décrocher un job de porte-parole pour le CHUM. Il n’a occupé ce poste que quelques mois, car il fut embauché par National, la plus grande firme de relations publiques au Canada. «C’est là que j’ai franchi le pas entre la théorie et la pratique, se rappelle-t-il. J’y ai appris la manière de communiquer dans les grandes entreprises.»

En 2000, il fait le saut en politique à titre d’attaché de presse de Bernard Landry, alors vice-premier ministre. Huit mois plus tard, Lucien Bouchard démissionne et Bernard Landry devient chef du Parti québécois et premier ministre du Québec. «À 28 ans, je ne pouvais pas refuser de poursuivre ma carrière avec lui, c’était LE job en communication au Québec!»

La diversité et la complexité des enjeux, les crises et les intrigues politiques l’entraînent dans un rythme de vie dopé à l’adrénaline. «Je travaillais de six heures du matin à minuit, six et souvent sept jours par semaine», raconte-t-il. Un des rôles de l’attaché de presse est de fournir les meilleures informations possibles à son patron. «J’ai été choyé, note Hubert Bolduc, car M. Landry maîtrisait à merveille tous les dossiers gouvernementaux et savait parler aux médias. C’est un orateur hors pair.»

Hubert Bolduc ne s’en cache pas, la défaite aux élections de 2003 a été cinglante. «Mais, comme avait coutume de le dire M. Landry, le peuple ne se trompe jamais», note l’ancien attaché de presse avec sagesse. Il aurait pu accepter un emploi dans la fonction publique, mais il a plutôt choisi de retourner sur les bancs d’école et de compléter un MBA à HEC Montréal. «Une année d’études intensives m’a permis de me désintoxiquer de la politique», précise-t-il.

Il obtient en 2004 le poste de vice-président, communications et affaires publiques chez Cascades. «L’entreprise a toujours eu comme leitmotiv de faire du neuf avec du vieux, mais elle ne faisait pas connaître ses bons coups autant qu’elle l’aurait dû», analyse le communicateur. Aujourd’hui, ce fleuron de l’entrepreneuriat québécois est considéré comme un leader au chapitre du développement durable et de la responsabilité sociale.

En plus de ses activités au sein de l’entreprise, Hubert Bolduc s’implique en tant que président du conseil d’administration du Jour de la Terre. Il est aussi le coprésident du Fonds vert de l’UQAM, et il siège au conseil d’administration de la Fondation de l’UQAM, ainsi qu’à celui de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable. «C’est mon rôle en tant que citoyen», conclut l’heureux papa d’une fillette de neuf mois.