En gestation depuis plus de deux ans, le cadre général du Plan directeur immobilier 2011-2016 a été approuvé par le Conseil d’administration de l’UQAM le 13 décembre dernier. Le projet, qui démarre cette année, s’échelonnera jusqu’en 2015-2016. «Notre problème de pénurie d’espaces ne fera que s’accentuer avec la croissance du corps professoral et de l’effectif étudiant prévue dans le Plan de retour à l’équilibre budgétaire, note Monique Goyette, vice-rectrice aux affaires administratives et financières. C’est pour répondre à ce problème, en tenant compte de la répartition inégale du déficit d’espaces entre les campus est et ouest que nous avons conçu le Plan directeur immobilier (PDI).»
Chaise musicale
Parmi les grands mouvements qui auront lieu sur le campus, on verra le déménagement du Département de psychologie au Pavillon institutionnel de la rue Sherbrooke, celui de l’ESG au Pavillon J.-A.-DeSève et celui de la Faculté de science politique et de droit au Pavillon R, actuellement occupé par l’ESG. La Faculté des arts et la Faculté de communication se partageront le Pavillon Judith-Jasmin, alors que la Faculté des sciences humaines occupera les Pavillons Hubert-Aquin et Thérèse-Casgrain.
Du côté des services, les Services à la vie étudiante se retrouveront dans le Pavillon 1250 Sanguinet actuellement occupé par le CLSC, alors que le Registrariat déménagera au rez-de-chaussée du Pavillon R et que le Service des communications sera regroupé avec le Bureau des diplômés et la Fondation de l’UQAM dans le Pavillon Maisonneuve.
«Nous allons procéder par grandes étapes, indique Monique Goyette. Il ne faut pas oublier que tout le processus est tributaire du fait que notre plan doit se déployer à l’intérieur d’espaces existants. Cela impose des contraintes.»
Monique Goyette et Christine Pouliot, directrice du Service des immeubles et de l’équipement (SIE), expliquent que le PDI est le résultat d’un long travail d’analyse des besoins, de consultations et d’échanges avec les différentes unités concernées. «C’est grâce à la collaboration des membres de la communauté que nous avons pu en arriver à ce plan», souligne Christine Pouliot. «Avant d’en arriver à la proposition actuelle, nous avons exploré de nombreux scénarios, ajoute Monique Goyette. C’est le meilleur compromis auquel nous sommes parvenus compte tenu des objectifs que nous nous étions fixés.»
Intégration et visibilité
Parmi ces objectifs, on note la volonté de regrouper les unités académiques pour favoriser leur intégration et leur sentiment d’appartenance, celle de prioriser les espaces conviviaux pour les étudiants afin d’améliorer la vie sur le campus et celle de renforcer l’image institutionnelle de l’UQAM et sa présence au centre-ville. «Le plan prévoit que chaque Faculté aura pignon sur rue et nous ferons en sorte d’accroître leur visibilité en adoptant une identification soignée pour chaque édifice», dit Monique Goyette.
Pour combler son manque d’espace, évalué à 10 000 mètres carrés, sans construire de nouveaux pavillons, l’UQAM récupérera au cours des prochaines années le maximum de locaux appartenant à son parc immobilier et actuellement en location. C’est le cas des espaces occupés par la Téluq, qui redeviendra une entité séparée de l’UQAM, selon l’annonce qui vient d’être faite par le gouvernement, et qui devrait libérer au printemps le Pavillon Institutionnel de la rue Sherbrooke, ainsi que de divers espaces des pavillons Président-Kennedy, 1250 Sanguinet, Saint-Denis et Maisonneuve. Un nouvel espace sera ajouté sur le toit du pavillon Judith-Jasmin pour l’École des médias si le MELS en accepte le financement et des locaux seront installés dans le presbytère de la rue Sainte-Catherine, qui deviendra le Pavillon Aquin-Annexe, où logera le Service de la prévention et de la sécurité.
La mise en œuvre du PDI devra évidemment tenir compte des dates de fin de baux (2012 pour la Téluq et 2014 pour le CLSC Sanguinet et pour le pavillon AB) et se faire par étape. Le Département de psychologie sera le premier à bouger, suivi par l’ESG. «Une structure sera mise en place pour nous permettre de consulter les usagers concernés et la programmation des déplacements se fera conjointement avec eux», affirme Monique Goyette.
Une vaste opération
Les coûts de l’opération dans son ensemble sont estimés à 25 millions de dollars, «mais on verra à raffiner les chiffres au fur et à mesure de la progression du Plan», dit la vice-rectrice, précisant que chaque étape devra être approuvée par le Conseil d’administration.
Compte tenu de l’ampleur du projet et de toutes les tâches que le SIE doit, entre temps, continuer à accomplir dans le cadre de sa mission (aménagement de bureaux pour les nouveaux professeurs, travaux d’entretien des immeubles, implantation de mesures d’efficacité énergétique, etc.), «il est évident qu’on ne pourra répondre instantanément à toutes les demandes», prévient sa directrice, précisant qu’une planification des travaux sera effectuée en fonction des priorités. «Beaucoup de choses vont se faire en même temps et cela demandera encore une fois de la tolérance de la part de la communauté», conclut Monique Goyette.