Marie Saint-Arnaud, chercheuse associée au Groupe de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et chargée de cours à la maîtrise en sciences de l’environnement, a remporté le prix Lucie-Samson-Turcotte pour la meilleure thèse en éducation relative à l’environnement. Créé en 1992 par la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, ce prix souligne la qualité et l’originalité de travaux de maîtrise et de doctorat en éducation relative à l’environnement, réalisés dans des universités canadiennes francophones.
Intitulée «Contribution à la définition d’une foresterie autochtone : le cas des Anicinapek de Kitcisakik», la thèse de la chercheuse, qui est aussi diplômée de l’UQAM, est un projet de recherche collaborative et interdisciplinaire. Elle s’intéresse entre autres aux représentations sociales de la forêt et de l’aménagement forestier des Anicinapek de Kitcisakik, une communauté autochtone sans statut légal reconnu et vivant dans la partie nord de la Réserve faunique La Vérendrye en Abitibi-Témiscamingue. Le projet de recherche, qui s’est étalé sur plusieurs années, propose des critères et des indicateurs d’une foresterie Anicinape, selon 5 grands principes (culturel, éthique, éducatif, écologique, et économique). «Ces critères et indicateurs sont autant de propositions concrètes pour que la communauté algonquine puisse réintégrer des éléments de son identité, de son mode de vie, de ses valeurs et de sa culture dans le rapport de sa communauté à la forêt», a déclaré Barbara Bader, professeure en didactique des sciences et en éducation relative à l’environnement de l’Université Laval et responsable du prix Lucie-Samson-Turcotte.
Le projet de recherche de Marie Saint-Arnaud, qui visait également le renforcement de la participation des acteurs concernés par l’aménagement forestier, a notamment contribué à l’institutionnalisation d’un Comité Forêt permanent à Kitcisakik et au développement de nombreux projets communautaires de valorisation de savoirs autochtones sur la forêt.
Décerné tous les deux ans, le prix rend hommage à la professeure Lucie Samson-Turcotte qui a contribué à la mise en place du programme d’études de deuxième cycle en éducation relative à l’environnement de l’Université Laval.