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Karen Messing reçoit le titre de professeure émérite et Armel Boutard celui de bâtisseur enseignant

20 septembre 2012 à 11 h 09

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 17

La Faculté des sciences a remis le titre de professeure émérite à Karen Messing, professeure associée au Département des sciences biologiques et au Centre de recherche interdisciplinaire sur la biologie, la santé, la société et l’environnement (CINBIOSE), ainsi que le titre de bâtisseur enseignant, à titre posthume, à Armel Boutard, en présence de son épouse, la professeure Lucie Sauvé, professeure au Département de didactique. Par ce geste, l’UQAM et sa faculté des sciences ont voulu exprimer leur gratitude envers deux professeurs pour la qualité exceptionnelle de leurs réalisations en enseignement, en recherche ou en services à la collectivité.


Karen Messing


Détentrice d’un baccalauréat en relations sociales de l’Université Harvard (1963), ainsi que d’une maîtrise en génétique (1970) et d’un doctorat en biologie (1975) de l’Université McGill, Karen Messing a enseigné à l’UQAM de 1976 à 2008. Pendant sa carrière, elle s’est spécialisée dans l’étude de la santé au travail.


La professeure a été l’une des premières à décrire les contraintes et les exigences des emplois des femmes dans le secteur des services. Elle a ainsi fait sa marque par ses recherches sur les manières de tenir compte des différences biologiques et sociales entre les femmes et les hommes, ainsi que des différences ethniques et linguistiques, afin que les études des accidents de travail et des maladies professionnelles reflètent correctement les expositions en milieu de travail. Ses recherches sur les effets de la posture de travail sur les maux de dos et les maux aux membres inférieurs ont été citées en exemple au Québec, au Canada et à l’étranger.


En 1993, Karen Messing a été la première femme issue des sciences naturelles à recevoir un prix de l’ACFAS, le prix Jacques-Rousseau en recherches interdisciplinaires. L’année suivante, elle a été nommée «Femme de mérite» par le YWCA de Montréal. Entre 1995 et 1997, elle a été détentrice de la bourse d’excellence du Conseil québécois de la recherche sociale, ce qui lui a permis de publier One-eyed Science : Occupational Health and Working Women (Temple University Press, 1998), un ouvrage de référence pour quiconque s’intéresse à la santé des femmes au travail.


Cofondatrice et première directrice du CINBIOSE, Karen Messing a aussi cofondé à l’UQAM le Groupe interdisciplinaire d’études et de recherche sur les femmes (GIERF), l’ancêtre de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), ainsi que l’équipe de recherche L’Invisible qui fait mal, en collaboration avec les comités de santé au travail et de condition féminine des trois centrales syndicales (FTQ, CSN, CSQ). Ses travaux ont d’ailleurs influencé le mouvement syndical en matière de santé des femmes au travail. L’ouvrage Comprendre le travail des femmes pour le transformer, paru sous sa direction, a été publié par l’European Trade Union Institute et a été traduit dans plusieurs langues.


Depuis sa retraite, Karen Messing continue de superviser des étudiants de cycles supérieurs et de participer à des projets de recherche subventionnés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).


Armel Boutard


Décédé en août 2008, le professeur Armel Boutard, du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère, enseignait à l’UQAM depuis 1970. Membre fondateur de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, il a été à l’origine de plusieurs programmes d’études, notamment en sciences de l’atmosphère, en environnement (certificat), en ressources énergétiques (certificat) et en géniemicroélectronique.


Avec son diplôme de génie physique de l’INSA-Lyon en poche, Armel Boutard est arrivé au Québec au milieu des années 60. Il obtient par la suite une maîtrise en physique des plasmas et un doctorat en physique nucléaire de l’Université de Montréal. Puis, il est embauché au Département de physique de  l’UQAM  et en devient le directeur en 1971.


Dans les années 90, il s’implique avec la Faculté des sciences de l’éducation dans des projets de l’ACDI, dont le projet EDAMAZ (1993 à 2001), qui vise la formation de formateurs en environnement en Colombie, au Brésil et en Bolivie. En 2007, il fait partie du projet ECOMINGA qui vise la formation de leaders communautaires en écodéveloppement axé sur l’eau et l’alimentation en Bolivie.