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Du talent au bout de la raquette!

L’équipe de badminton des Citadins est en bonne position pour remporter le championnat par équipe pour une deuxième fois en trois ans.

Par Pierre-Etienne Caza

6 février 2012 à 0 h 02

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

L’équipe de badminton des Citadins répétera-t-elle ses prouesses de 2010, alors qu’elle avait remporté le championnat québécois par équipe? «Nous avons connu une excellente saison 2011-2012. Nos joueurs sont motivés et ils veulent obtenir une médaille d’or», affirme Valérie St-Jacques, l’entraîneuse-chef de l’équipe. Le championnat provincial, qui sera disputé le 18 février à l’Université Laval, opposera les Citadins à leurs adversaires de l’Université de Montréal, de l’Université Laval et de l’Université McGill.

Les Citadins ont terminé la saison régulière au deuxième rang du classement par équipe. Valérie St-Jacques, qui fait également partie de l’équipe en tant que joueuse, a la chance d’être épaulée par de nombreux joueurs expérimentés, comme Roxane Fraser et François Bourret. «Ce sont des joueurs qui font partie de l’équipe du Québec et qui possèdent de l’expérience sur la scène nationale et internationale, souligne l’étudiante à la maîtrise en gestion de projet. En plus d’être très difficiles à battre, ils partagent leur savoir-faire avec leurs coéquipiers.»

Roxane Fraser

Originaire de la région de Shawinigan, Roxane Fraser joue au badminton depuis une dizaine d’années. Elle a emménagé à Montréal en 2007 afin de poursuivre des études en sciences de la nature au Cégep Ahuntsic, ce qui lui permettait du même coup de s’entraîner avec ses coéquipiers de l’équipe du Québec, basée à Montréal.

Elle a participé à des compétitions sur la scène nationale et internationale, entre autres aux États-Unis, en Allemagne, en Écosse et au Guatemala. Le Canada n’est peut-être pas une puissance en badminton, concède-t-elle, mais il tire quand même son épingle du jeu. Au début de l’année, elle a remporté une médaille d’or en double féminin lors d’un tournoi disputé à Toronto.

L’étudiante-athlète en est à sa troisième année au baccalauréat en actuariat, une discipline que l’UQAM est la seule à offrir à Montréal et qui se consacre à l’étude du risque et des probabilités, notamment dans le domaine de l’assurance et des régimes de retraite.

Lors du 26eGala du sport universitaire québécois de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec, en novembre dernier, Roxane Fraser a obtenu une bourse d’excellence académique d’une valeur de 1 500 $ pour avoir maintenu une moyenne de 4,1 sur 4,3. «Mon amour des mathématiques ne se dément pas et j’adore mon programme», confie celle qui aimerait bien travailler dans le domaine des assurances collectives.

«J’ai choisi l’UQAM avant tout pour son programme réputé d’actuariat, mais j’étais heureuse de pouvoir me joindre aux Citadins», raconte la joueuse de 22 ans, qui a terminé le calendrier régulier avec une fiche de quatre victoires et deux défaites en simple féminin, et de six victoires et une défaite en double féminin, en plus de demeurer invaincue en double mixte en deux occasions.

Il s’agit de sa dernière année de compétition, car le marché du travail ne lui permettra plus de voyager et de s’entraîner au même rythme. «Je vais tout de même continuer à jouer pour mon plaisir!», lance-t-elle en riant.

François Bourret

Pas facile de faire sa place dans le milieu du badminton quand frère et sœur y ont déjà excellé. C’est pourtant ce qu’a dû accomplir François Bourret, qui a débuté la pratique du badminton à neuf ans, dans le sillage de son frère alors âgé de 17 ans, et de sa sœur de 13 ans.

Aujourd’hui âgé de 25 ans, François Bourret a connu une année exceptionnelle sur le circuit universitaire. Il n’a pas connu la défaite en onze matchs, récoltant une victoire en simple, six victoires en double masculin et quatre victoires en double mixte. Ses performances lui ont valu le titre d’athlète de la semaine chez les Citadins au lendemain de la compétition ayant eu lieu à l’UQAM, en octobre dernier.

À titre de membre de l’équipe du Québec, il a lui aussi connu de très beaux moments sur la scène internationale, dont une victoire en double masculin face à un duo guatémaltèque classé 50e au monde, il y a deux ans, au Pérou.

Son frère, Philippe Bourret, de huit ans son aîné, fut le premier Québécois à représenter le Canada en badminton aux Jeux olympiques de 2004, à Athènes. «C’était un rêve que je caressais également, confie l’étudiant au baccalauréat en urbanisme. J’avais pensé me qualifier pour les Jeux de Londres, l’été prochain, mais il aurait fallu que je cesse d’étudier et que je me concentre uniquement sur le badminton pendant un an. J’ai vu mon frère faire ces sacrifices et j’ai décidé que je n’avais ni le temps, ni l’argent à investir dans cette aventure.»

Dédié entièrement à la réussite de ses études, il ne tarit pas d’éloges envers son programme. «J’adore l’aménagement du territoire et des transports, explique-t-il. Les gens ne se rendent pas compte à quel point les décisions des urbanistes, comme des architectes d’ailleurs, influencent notre vie quotidienne.»

Pour un habitué des matchs de badminton en double et en double-mixte, le programme d’urbanisme est parfait, poursuit-il. «Environ 90 % de mes cours requièrent du travail en équipe, j’y suis habitué.»

Tout comme Roxane Fraser, François Bourret cessera graduellement la compétition lorsqu’il effectuera la transition avec le marché du travail. «Je ne pourrai toutefois pas arrêter de jouer complètement, dit-il, car le badminton fait partie de ma vie!»

Recrutement plus facile

Roxane Fraser et François Bourret étaient de la formation championne en 2010 et cela fait partie de leurs beaux souvenirs de compétition. «Je suis convaincue que chacun des deux pourra en plus remporter une médaille lors du championnat provincial individuel, qui aura lieu en mars à l’Université de Montréal», souligne Valérie St-Jacques.

«Avec des joueurs comme Roxane et François sur l’équipe, nous sommes en mesure d’attirer un plus grand bassin de joueurs élites provenant du cégep, conclut fièrement l’entraîneuse-chef. Ces joueurs, qui auparavant hésitaient entre l’UdeM et Laval, considèrent maintenant l’UQAM lorsque vient le temps de choisir où ils conjugueront études et sport.»