Voir plus
Voir moins

Des travaux de chercheurs de l’UQAM parmi les «50 défis pour 2050» de la revue Québec Science

16 octobre 2012 à 15 h 10

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 17

Dans son numéro spécial 50e anniversaire, le magazine de vulgarisation scientifique Québec Science a rencontré près d’une centaine de jeunes chercheurs, dont sept de l’UQAM, qui travaillent sur 50 défis que devra relever notre société d’ici 2050 dans les domaines de la médecine, des sciences sociales, de la technologie, de la science fondamentale et de l’agriculture.


 


Reconstruire des tissus humains


La professeure Isabelle Marcotte (Département de chimie) s’intéresse au fil de moules, le byssus, qui permet à ces mollusques de se fixer aux rochers. Un peu moins résistant que le fil d’araignée et tout aussi extensible, le fil du byssus est composé notamment d’une longue protéine riche en collagène (qui forme la peau humaine), explique la chercheuse qui en étudie la structure. L’équipe d’Isabelle Marcotte transforme le byssus en un biofilm non toxique où les cellules peuvent pousser. Ce biomatériau pourrait entre autres servir à fabriquer des tendons artificiels, des fils de suture et des véhicules pour administrer des médicaments. On peut lire un article ici sur ce sujet, paru dans le journal L’UQAM.


Redéfinir le travail pour vaincre l’épuisement professionnel


Les recherches des professeurs Jacques Forest (Département d’organisation et ressources humaines) et Nathalie Houlfort (Département de psychologie) portent notamment sur le bonheur, un domaine traditionnellement peu prisé en psychologie. Les chercheurs analysent notamment les niveaux de bonheur et de performance au travail des employés en fonction de trois besoins psychologiques: l’autonomie, l’impression de se sentir efficace et compétent et l’affiliation sociale. Lorsque ces trois besoins sont comblés, on parle alors d’équilibre entre performance et bien-être. Des employés «comblés» seront plus positifs, auront plus d’énergie et seront moins enclins à souffrir d’épuisement professionnel. Fait étonnant: la rémunération ne change en rien le bonheur d’un employé si les trois besoins de base ne sont pas présents. Mais attention: l’employé doit toutefois sentir qu’il est rémunéré à sa juste valeur, précise Jacques Forest. Devant le nombre effarant d’employés aux prises avec des symptômes d’épuisement professionnel ou malheureux au travail, les employeurs doivent trouver de nouvelles méthodes de gestion et de nouvelles façons de motiver les travailleurs, croient les chercheurs. Et ce, autrement que par des bonis à la performance et autres récompenses rémunérées… On peut lire un article ici sur ce sujet, paru dans le journal L’UQAM.


Gérer le territoire en fonction des citoyens


Les recherches de la professeure Catherine Trudelle (Département de géographie), titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les conflits socioterritoriaux et la gouvernance locale, portent sur la gestion du territoire, l’exclusion sociale et économique, le développement local et la démocratie participative en milieu urbain. La mondialisation provoque de profondes transformations dans l’organisation spatiale des sociétés qui ont des impacts sur la qualité de vie et les inégalités sociales, a expliqué la chercheuse au journal L’UQAM, en novembre 2007. La mobilisation citoyenne joue un grand rôle dans le développement d’une région, même si cette mobilisation se transforme parfois en confrontation entre la population et les gouvernements. La chercheuse estime que ces conflits mènent à des changements souvent profitables et durables.


Rebâtir une ville après une catastrophe


La professeure Yona Jébrak (Département d’études urbaines et touristiques) s’intéresse à un sujet pour le moins novateur: la résilience urbaine, soit la capacité des villes de retourner à leur état initial après une catastrophe naturelle ou une guerre. La résilience touche non seulement la préservation du patrimoine et la reconstruction des bâtiments, mais aussi la capacité d’adaptation de ces citoyens. Certaines métropoles, plus prospères ou à l’infrastructure plus solide notamment, peuvent se relever plus rapidement d’un séisme. La chercheuse croit toutefois que ce sont les villes ayant la capacité de prévoir les sinistres et de les anticiper, sont le plus à même de se relever d’une tragédie. Des pays comme le Japon, notamment, situé dans une région propice aux tremblements de terre, s’est doté de normes antisismiques parmi les plus rigoureuses. Les autorités locales japonaises ont pu mettre en place des mesures d’urgence efficaces et ne cesse d’évaluer et de modifier ces mesures au gré des tragédies. On peut lire un article ici sur ce sujet, paru dans le journal L’UQAM.


Tenir tête au déclin cognitif


Louis Bherer, professeur au Département de psychologie, étudie depuis plusieurs années les facteurs de risque d’une perte cognitive associée à l’âge. Une étude menée par le chercheur en 2010 a démontré que l’exercice physique, à raison de trois séances d’entraînement par semaine, était bon pour le cerveau et que la mémoire et la capacité d’attention des participants s’en trouvaient grandement améliorées. L’activité physique préviendrait ainsi le vieillissement du cerveau, surtout si elle est combinée avec une activité intellectuelle. Selon le chercheur, ces compétences peuvent aussi s’appliquer dans la vie quotidienne et diminuer par exemple les risques de chute ou d’accident de voiture. On peut lire un article ici sur ce sujet, paru dans le journal L’UQAM.


Mieux accompagner les personnes en fin de vie


La professeure Mélanie Vachon (Département de psychologie) s’intéresse aux patients en fin de vie, à leurs proches ainsi qu’au personnel soignant qui les accompagne. Dans le cadre de ses recherches, elle cherche à comprendre comment la qualité des soins prodigués aux personnes en fin de vie peut être améliorée. Pour la chercheuse, une formation plus adéquate et un meilleur réseau de soutien aideraient le personnel soignant à faire face aux besoins spécifiques des malades. Les infirmières devraient disposer par exemple d’espaces de réflexion et d’échanges où elles pourraient exprimer leurs sentiments de peur et d’anxiété, afin d’être mieux comprises et respectées. «Cela aurait des effets bénéfiques sur leur propre bien-être et, indirectement, sur la qualité des soins prodigués aux patients», a-t-elle expliqué dans un article paru en février dernier dans le journal L’UQAM


L’édition spéciale du 500e numéro de Québec Science est présentement disponible en kiosque.