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Des chercheurs en biologie remportent des prix au gala de l’Acfas

3 octobre 2012 à 11 h 10

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 17

L’Association francophone pour le savoir (Acfas) a remis des prix à trois Uqamiens, lors de son gala tenu le 2 octobre dernier. La doctorante Annie Chalifour et le candidat à la maîtrise Jean-Bastien Lambert, du Département des sciences biologiques, sont les lauréats du concours de vulgarisation de la recherche, tandis que Monique Boily, professeure associée du même département, a remporté pour sa part le deuxième prix du concours d’images issues de recherches scientifiques La Preuve par l’image.


Intitulé Cols bleus microscopiques, l’article d’Annie Chalifour porte sur le rôle des cyanobactéries, aussi appelées algues bleu-vert, dans la lutte contre la pollution aquatique. Après avoir étudié l’effet des herbicides sur les algues microscopiques et les cyanobactéries pendant plusieurs années, Annie Chalifour s’intéresse aux micro-organismes qui peuvent contribuer à la dégradation des contaminants, un phénomène appelé bioremédiation. «Les solutions se trouvent dans la nature. Les micro-organismes s’adaptent avec une telle efficacité qu’ils peuvent rapidement devenir de merveilleux outils pour détoxifier l’eau, l’air et les sols, explique la chercheuse. Toutefois, on n’arrivera jamais à protéger la planète si on continue de déverser des tonnes de produits chimiques.»


L’article de Jean-Bastien Lambert, Arbres morts bien vivants, s’intéresse à l’écologie forestière. L’auteur propose une description imagée du sous-bois d’une forêt en parfaite santé. Passionné des arbres et des plantes, Jean-Bastien Lambert complète une maîtrise en écologie forestière. «On ne peut pas convaincre les gens de protéger leur environnement, s’ils ne le connaissent pas, croit le jeune chercheur. Notre responsabilité est donc d’informer.»


Intitulée L’abeille: victime de sa performance?, l’image de Monique Boily montre une tête d’abeille, large de 4 millimètres, en très gros plan, ainsi que le pollen qu’elle transporte (les points verts sur l’image). «Grâce à son corps velu, l’abeille domestique, qui est le pollinisateur le plus utilisé dans le monde pour la production de fruits, de noix et de grains, transporte le pollen de fleur en fleur, peut-on lire dans sa description. Avec le pollen, des contaminants sont aussi introduits dans la ruche.»


Monique Boily s’intéresse aux effets des substances toxiques sur les organismes vivants, principalement sur les oiseaux, les amphibiens, les poissons et les abeilles. En compagnie de la professeure associée, Madeleine Chagnon, du Département des sciences biologiques, elle travaille à l’identification de biomarqueurs (mesures biochimiques qui témoignent d’une exposition à des substances toxiques) permettant de démontrer l’effet des pesticides sur les colonies d’abeille.


Les textes lauréats du concours de vulgarisation de la recherche seront publiés en primeur dans un quotidien cet automne. Les images finalistes du concours La Preuve par l’image seront présentées à la Galerie de la bibliothèque du Collège-des-Jésuites, à Québec, jusqu’au 29 octobre.