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Des chercheurs québécois demandent au gouvernement du Québec de maintenir le budget du FRQNT à son niveau actuel

12 décembre 2012 à 17 h 12

Mis à jour le 3 septembre 2013 à 10 h 09

Plusieurs chercheurs québécois du domaine des sciences naturelles, du génie et des technologies ont déposé, le 11 décembre dernier, une pétition demandant au gouvernement du Québec de reconsidérer sa décision de sabrer dans le budget du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT).

Le gouvernement du Québec a annoncé, le 7 décembre dernier, d’importantes compressions dans les budgets alloués aux trois Fonds de recherche du Québec pour l’année 2013-2014. Le budget du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) voit son budget baisser de 30 %, celui du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) de 13 %, et celui du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) de 13 % également.

Les signataires de la pétition, dont les professeurs Claude Hillaire-Marcel, Jérôme Claverie, Pierre Drapeau et Anne de Vernal, de l’UQAM, demandent au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie de défendre l’intégrité de la recherche scientifique dans les universités du Québec en maintenant le budget du FRQNT à son niveau actuel, qui inclut le financement provenant de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI). La demande est justifiée, selon eux, «par le fait que le FRQNT aura un budget inexplicablement inférieur à ceux des autres fonds du Québec, soit Santé et Société et Culture si le gouvernement québécois persiste dans sa décision».

La recherche scientifique dans le domaine des sciences naturelles, du génie et des technologies est aujourd’hui structurée en une trentaine de réseaux stratégiques mis en place et soutenus par un financement du FRQNT. Ces réseaux sont déployés dans l’ensemble des universités du Québec et regroupent environ 1300 enseignants-chercheurs. «Les réseaux stratégiques du FRQNT, ainsi que le programme des subventions d’équipe dont l’essentiel des fonds est destiné au support des étudiants, constituent la base de la formation et de l’encadrement de plusieurs milliers d’étudiants aux cycles supérieurs (niveaux maîtrise, doctorat et postdoctorat), assurant ainsi la relève québécoise dans le domaine des sciences naturelles et du génie, rappellent les signataires de la pétition. Ce n’est qu’en préparant une relève compétente que le Québec pourra affronter les défis associés au départ massif de toute une cohorte de professionnels qui sont à l’orée de la retraite, et ce, dans une économie qui est de plus en plus axée sur le savoir.»