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Musicienne avant tout

Portrait de Catherine Major, diplômée de la Faculté des arts et lauréate du Prix Reconnaissance 2011.

Par Claude Gauvreau

2 mai 2011 à 0 h 05

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Le 12 mai prochain aura lieu le Gala Reconnaissance 2011 de l’UQAM au Belvédère du Centre des sciences de Montréal, sous la présidence d’honneur de Jean Laurin (B.Sp. administration, 1974), président et chef de la direction de Devencore NKF. Sept diplômées des six facultés de l’Université et de son École des sciences de la gestion recevront à cette occasion un prix Reconnaissance, soulignant leur réussite professionnelle et leur contribution au développement de leur secteur d’activité, de l’Université et de la société en général.

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Depuis l’âge de quatre ans, Catherine Major (B.Mus., 2003) a la tête plongée dans la musique. Sa carrière démarre au début des années 2000, au moment où elle quitte l’université. «Mes études à l’UQAM ont marqué un tournant dans mon cheminement musical, souligne la chanteuse, qui compte parmi les talents forts de la relève au Québec. J’y ai fait des rencontres marquantes, notamment avec le pianiste Gaston Rochon et le jazzman François Bourassa. C’est l’époque où je suis passée du piano classique de mon enfance à la chanson et à la musique populaire.»

En 2002, la jeune auteure-compositrice-interprète remporte la palme au Festival en chanson de Petite-Vallée, puis lance son premier album, Par-dessus bord, qui lui vaut le prestigieux Prix Coup de Cœur de l’Académie Charles-Cros (France), en 2004, ainsi que le Prix des diffuseurs européens / Sodec de la Bourse Rideau, en 2005. Trois ans plus tard, son deuxième opus, Rose Sang, est encensé par la critique et connaît un important succès commercial.

L’univers musical de Catherine Major est souvent éclectique. On y décèle l’influence de la chanson française, mais aussi des accents jazz et latins. «Ce n’est pas prémédité, dit-elle. J’aime les musiques différentes. Leurs couleurs, leurs textures et leurs rythmes s’imposent à moi naturellement. J’éprouve une grande admiration pour le musicien brésilien Egberto Sigmondi, de même que pour des auteurs francophones comme Jacques Brel et Richard Desjardins.»

Même si elle interprète parfois les textes d’autres auteurs, écrire des chansons est de plus en plus une source de plaisir pour la pianiste. «J’écris sur l’amour, sur des expériences personnelles, sur des choses que je ressens physiquement. Cela dit, comme je suis d’abord une musicienne, la musique me vient toujours avant les mots.»

L’année 2008 a été une année de consécration pour Catherine Major. Après avoir obtenu le Jutra de la «meilleure musique de film» pour le documentaire Le Ring de son amie Anaïs Barbeau-Lavalette, elle remporte le prix Félix-Leclerc de la chanson dans le cadre des Francofolies de Montréal, puis le prix André Dédé Fortin (pour la relève émergente), décerné par la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ). En 2009, la jeune femme s’envole pour l’Europe où elle donne plusieurs concerts, notamment en France et en Belgique. L’année suivante, elle reçoit des critiques élogieuses lors de son passage aux Trois Baudets et à l’Européen, à Paris.

Après avoir donné naissance à une petite fille qui a aujourd’hui 18 mois, Catherine Major travaille actuellement à la musique du prochain long métrage de Micheline Lanctôt, qui sortira en août prochain, tout en peaufinant un troisième album. «Ce sera encore un disque intense, dans la continuité des deux premiers», promet la chanteuse.