Claude Beausoleil (M.A. études littéraires, 1973) est le premier Poète de la Cité du Conseil des arts de Montréal et occupera une résidence de création et de médiation à la Maison du Conseil des arts, dans l’Édifice Gaston-Miron.
Assortie d’une bourse de 25 000 $, la résidence s’étalera de septembre 2011 à juin 2013 et se déroulera en partie à la Maison du Conseil des arts de Montréal, dans l’Édifice Gaston-Miron, où le poète disposera d’un espace de travail. Des poètes occupant des fonctions similaires existent en Angleterre, aux États-Unis, à Toronto et à Ottawa. Montréal est la première ville francophone à installer un poète dans ses murs, «un poète ambassadeur qui frappera l’imaginaire collectif et fera rayonner l’âme de la cité, un poète sismographe qui dira haut et fort l’audace de Montréal, sa créativité et son bouillonnement», peut-on lire dans le communiqué de presse du Conseil des arts.
Natif de Montréal, Claude Beausoleil figure parmi les premiers étudiants en littérature à l’UQAM où il a complété une maitrise sur l’oeuvre d’Hubert Aquin. Il détient aussi un doctorat sur la poésie québécoise de l’Université de Sherbrooke. Ses principales oeuvres sont : Au milieu du corps l’attraction s’insinue (1980), Une certaine fin de siècle (1983), Grand Hôtel des Étrangers (1988,1997, 2009), Fureur de Mexico (1992), La Ville aux yeux d’hiver (1993 et 1999), Le Chant du voyageur (1998), Lecture des éblouissements (2004), Alma (2006), La Blessure du silence (2009) et Black Billie (2010). Lyrique, personnelle, sa poésie est un territoire où se confrontent fiction, quotidien et fragments autobiographiques.
Claude Beausoleil est le récipiendaire de nombreux prix parmi lesquels le Prix Nelligan, le Grand Prix de la Poésie du Journal de Montréal, le Prix des Terrasses Saint-Sulpice de la Revue Estuaire et le Prix de la poésie du 350e anniversaire de Montréal pour son anthologie Montréal est une ville de poèmes vous savez. En France, il a reçu le Prix Georges Limbour et le Prix Charles Vildrac de la Société des Gens de lettres pour son recueil Black Billie portant sur la chanteuse Billie Holiday. Il est aussi membre du comité conseil de la Maison de la poésie de Montréal et de l’Académie Mallarmé.
En plus du travail d’écriture, la résidence dont bénéficiera Claude Beausoleil s’accompagne d’un projet de médiation culturelle qui comprend une série d’activités et d’interventions publiques à la Maison du Conseil des arts de Montréal. Ainsi, le poète participera aux Journées de la culture (1er octobre), au nouvel événement de remise des Prix de Montréal pour les arts, la culture et le design (1er novembre) et au 27e Grand Prix du Conseil des arts de Montréal (mars 2012). À cela s’ajouteront des animations dans les bibliothèques ou lieux de diffusion municipaux, des rencontres et lectures avec des auteurs d’ici et d’ailleurs. Outre ces activités et allocutions, Claude Beausoleil sera aussi l’instigateur d’un nouvel événement annuel poétique avec le soutien du Conseil des arts de Montréal. Il propose une journée de poésie à travers la ville où la parole des poètes retentira dans différents lieux publics.