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Des chercheurs de l’UQAM démontrent que l’espèce humaine serait toujours en évolution

5 octobre 2011 à 17 h 10

Mis à jour le 12 octobre 2011 à 19 h 10

he Proceedings of the National Academy of Sciences, édition du 4 octobre 2011Emmanuel Milot, chercheur postdoctoral à la Chaire de recherche du Canada en écologie comportementale, a cosigné avec plusieurs chercheurs, dont Denis Réale, professeur au Département des sciences biologiques et titulaire de la Chaire, Francine Mayer, professeure au Département des sciences biologiques, ainsi que l’agente de recherche Mireille Boisvert, un article qui vient de paraître dans la prestigieuse revue The Proceedings of the National Academy of Sciences. Intitulé «Evidence for evolution in response to natural selection in a contemporary human population», cet article démontre que l’espèce humaine serait toujours en évolution, en lien avec l’environnement dans lequel elle évolue.  

Cette découverte va à l’encontre de l’idée largement répandue selon laquelle les êtres humains auraient cessé d’évoluer depuis longtemps en raison des changements culturels et technologiques qui annuleraient l’effet de la sélection naturelle.

Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion en analysant les registres paroissiaux d’une population de l’île aux Coudres sur une période de 140 ans, de 1799 à 1940. En un peu plus de 100 ans, l’âge moyen de la mère au moment de donner naissance à un premier enfant est passé de 26 à 22 ans. En raison de ce changement, les femmes ont eu plus d’enfants durant leur période de reproduction, ce qui leur aurait conféré un avantage dans leur adaptation à l’environnement, selon les chercheurs.

Les chercheurs Fanie Pelletier, de l’Université de Sherbrooke, et Dan Nussey, de l’Université d’Édinbourg, ont également participé à la recherche.

L’article a été repris dans plusieurs médias à travers le monde, dont le New York Times et Wired.