Photo: Robert Etcheverry” rel=”shadowbox”>Une entente de plus de 35 millions de dollars vient d’être conclue avec la compagnie américaine Geron pour développer plus avant un médicament prometteur créé dans le laboratoire de Richard Béliveau, professeur au Département de chimie et titulaire de la Chaire en prévention et traitement du cancer. Grâce à cette entente, une étude clinique de phase 2 débutera en 2011 auprès de patients atteints de métastases au cerveau provenant du cancer du poumon ou du sein.
Le GRN1005, un dérivé de l’agent anticancéreux Taxol développé par l’entreprise Angiochem, une société dérivée de l’UQAM créée en 2003 afin de valoriser les technologies développées dans le Laboratoire de médecine moléculaire dirigé par le professeur Béliveau, a la particularité de pouvoir traverser la barrière hématoencéphalique. Cette barrière chimique, qui protège le cerveau contre l’intrusion de substances toxiques, empêche l’entrée de la plupart des médicaments, y compris les traitements de chimiothérapie.
Le GRN1005 a déjà fait l’objet de deux études cliniques afin d’établir la dose maximale tolérée, la toxicité potentielle et de déceler des indices préliminaires d’efficacité. Chez des patients ayant subi un traitement intensif contre des tumeurs solides avec métastases au cerveau, de même que chez des patients atteints de tumeurs cérébrales (glioblastomes), ces études ont démontré que le GRN1005 présentait des activités thérapeutiques importantes.
Le médicament agit contre les métastases provenant de plusieurs types de tumeurs, y compris le cancer du poumon, le cancer du sein et le cancer de l’ovaire. Au cours de l’étude clinique de phase 1, le taux de réponse des patients ayant reçu la dose maximale tolérée a été de 42%. Plus intéressant encore, révèle Richard Béliveau, on a démontré une éradication complète de la tumeur chez certains patients souffrant de glioblastomes.
Si les résultats des études cliniques de phase 2 sont positifs, la commercialisation du médicament pourrait survenir rapidement, ce qui permettrait de venir en aide à un plus grand nombre de patients atteints de tumeurs du cerveau.