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Au service de la jeunesse

Portrait de Céline Muloin, diplômée de la Faculté de communication et lauréate du Prix Reconnaissance 2011.

Par Valérie Martin

2 mai 2011 à 0 h 05

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Le 12 mai prochain aura lieu le Gala Reconnaissance 2011 de l’UQAM au Belvédère du Centre des sciences de Montréal, sous la présidence d’honneur de Jean Laurin (B.Sp. administration, 1974), président et chef de la direction de Devencore NKF. Sept diplômées des six facultés de l’Université et de son École des sciences de la gestion recevront à cette occasion un prix Reconnaissance, soulignant leur réussite professionnelle et leur contribution au développement de leur secteur d’activité, de l’Université et de la société en général.

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«Avant de poursuivre mes études universitaires, j’avais déjà fait le choix de travailler dans le secteur communautaire», se souvient Céline Muloin (B.A. animation culturelle, 1981), présidente et directrice générale de Tel-Jeunes, organisme de soutien pour les jeunes qui célèbre cette année ses 20 ans. «Comme j’avais de l’expérience en tant qu’animatrice, un professeur de cégep m’a proposé de m’inscrire en animation culturelle.»

Diplôme en poche, Céline Muloin est embauchée chez Parents anonymes comme responsable de la ligne d’écoute au début des années 80. L’organisme à but non lucratif met en place partout au Québec des groupes d’entraide soutenus par des travailleurs sociaux et une ligne téléphonique d’écoute afin d’aider et de soutenir les parents. «Durant mes études à l’UQAM, il était beaucoup question d’empowerment, d’autonomie et d’entraide, des valeurs très fortes que j’ai retrouvées chez Parents anonymes.»

S’inspirant du succès de Parents anonymes, Céline Muloin et ses collègues décident de fonder Tel- Jeunes, une ligne téléphonique d’urgence offerte 24 heures par jour, 7 jours sur 7, qui répond aux besoins des 5 à 20 ans. «Tel-Jeunes, c’est plus qu’un service d’écoute. Les sexologues, psychologues, psycho-éducateurs et travailleurs sociaux qui y œuvrent savent comment aider les jeunes et agissent rapidement en cas de problèmes graves, souligne Céline Muloin. Ainsi, une adolescente enceinte, un jeune qui a des pensées suicidaires ou qui est aux prises avec des problèmes de toxicomanie est tout de suite pris en charge.»

Depuis 2001, les jeunes peuvent également trouver sur le portail Web de Tel-Jeunes une foule de renseignements sur l’intimidation, les relations amoureuses ou l’homosexualité. Ils peuvent aussi poser en ligne des questions aux spécialistes. Selon Céline Muloin, les problèmes des jeunes d’aujourd’hui restent sensiblement les mêmes que ceux des générations précédentes. «Nous observons toutefois, depuis une décennie, des cas de plus en plus fréquents d’intimidation. Le Web a aussi fait naître de nouveaux problèmes, notamment de cyberintimidation et de cybersexualité.»

Quels sont les défis qui attendent Tel-Jeunes? L’organisme souhaite être davantage présent dans les médias sociaux et sur le terrain. «Nous voulons être là où sont les jeunes, que ce soit en classe, sur le Web ou dans les centres communautaires, dit Céline Muloin.» Tel-Jeunes espère également améliorer ses services offerts aux parents, «qui éprouvent souvent une grande détresse.» Pour réaliser ces projets, l’organisme mettra sur pied une vaste campagne de financement dans le cadre de son 20e anniversaire.

Le plus important pour Céline Muloin est de continuer à faire connaître Tel-Jeunes. «Même si un enfant n’a pas besoin de notre aide dans l’immédiat, il sait que nous existons et saura au moment opportun où nous trouver. Chercher de l’aide, c’est un bon réflexe à acquérir.»