Luc Noppen, professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM), recevra un doctorat honoris causa de l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne (France) le 21 novembre prochain, lors d’une cérémonie interuniversitaire de collation de grades qui se tiendra dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier, à Lyon. Cet honneur lui sera conféré en reconnaissance d’une carrière exceptionnelle dédiée au service des milieux sociaux et culturels, à l’enseignement, à la recherche et à la formation de jeunes chercheurs en histoire de l’architecture, en urbanisme et en patrimoine.
Luc Noppen a enseigné au Département d’histoire et à l’École d’architecture de l’Université Laval de 1972 à 2001. L’ESG UQAM l’a ensuite recruté pour qu’il y devienne le premier titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain. Il est aussi connu pour avoir contribué à la mise sur pied de l’Institut du patrimoine, rattaché à la Faculté des arts. Il en a d’ailleurs été le premier directeur (2005-2010).
L’équipe de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, logée à l’Institut du patrimoine, réunit aujourd’hui autour du professeur Noppen une vingtaine de jeunes chercheurs, stagiaires postdoctoraux, doctorants et étudiants de maîtrise de divers programmes.
Auteur d’une trentaine de livres et de centaines d’articles, Luc Noppen a défini les fondements scientifiques de l’histoire de l’architecture du Québec en proposant une lecture originale, basée sur une caractérisation rigoureuse qui a mis en exergue, notamment, la place qu’occupe le patrimoine religieux dans le paysage culturel québécois. Au fil de sa carrière et plus particulièrement ces dernières années, de concert avec sa collègue et épouse Lucie K. Morisset, le professeur Noppen a donné au patrimoine ses lettres de noblesse à titre de domaine de recherches et d’études universitaires. Animé également par un souci de mobiliser les savoirs et de faire science utile, Luc Noppen a de tout temps œuvré à la sauvegarde du paysage construit et à la reconnaissance de l’originalité de l’environnement bâti québécois au sein des milieux sociaux, communautaires, professionnels et décisionnels. Ses efforts en ce sens ont fait école en Occident, particulièrement en ce qui concerne l’épineuse question de l’avenir du patrimoine religieux face à laquelle le Québec tient aujourd’hui un rôle de chef de file sur la scène mondiale.
Détenteur de nombreux prix et distinctions, Personnalité de la semaine du quotidien La Presse aussi bien que boursier Killam, Luc Noppen a entre autres mérité le prix Thomas-Baillairgé de l’Ordre des architectes du Québec et le Prix du Québec Gérard-Morisset, plus haute distinction en patrimoine au Québec. Il est membre de la Société royale du Canada depuis une vingtaine d’années.
Soulignons que l’université Jean Monnet, qui décernera le doctorat honorifique à M. Noppen, offre des formations en patrimoine et en muséologie et regroupe des chercheurs qui font autorité en ces matières dans le monde francophone.