Le ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, M. Clément Gignac, et la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp, ont annoncé aujourd’hui un appui financier de 14,4 M$ à la recherche en sciences du climat auprès du consortium Ouranos et du Centre ESCER de l’UQAM.
De ce montant, 12 M$ serviront à la reconduction du soutien du gouvernement du Québec au financement de base du consortium Ouranos pour les quatre prochaines années; 1,5 M$ seront versés sur trois années au Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER) de l’UQAM; et 900 000 $ serviront à la réalisation de projets par des chercheurs dont l’expertise est reconnue dans le domaine des sciences du climat.
«Au Centre ESCER, la recherche et la formation de personnels hautement qualifiés vont de pair. C’est en impliquant directement les étudiants dans les projets de recherche, que nous avons formé, au fil des ans, plusieurs chercheurs avec des spécialisations et des expertises pertinentes pour faire face aux nouveaux défis auxquels le Québec sera confronté. Ceci est, à mon point de vue, le legs le plus important du Centre, et ce dont je suis le plus fier, a déclaré le professeur René Laprise, du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère, qui dirige le Centre ESCER. Le financement de la recherche au Centre ESCER assure ainsi la poursuite des travaux d’une importance stratégique, tout en permettant la formation de chercheurs dont le Québec aura besoin pour réduire sa vulnérabilité aux changements climatiques.»
Rappelons que le consortium Ouranos a été créé en 2001 avec l’objectif d’aider la société à faire face aux changements climatiques. Sa mission consiste à acquérir et à développer des connaissances sur les répercussions socioéconomiques et environnementales de ces changements. Les connaissances développées par le consortium servent à informer les décideurs sur l’évolution du climat et à les conseiller en vue de cibler, d’évaluer et de mettre en œuvre des stratégies d’adaptation locales et régionales. Le consortium contribue aussi au soutien du développement de modèles climatiques, notamment par la production et la validation de projections climatiques pour le Québec et d’autres régions du Canada, ainsi que pour l’Amérique du Nord.
«Il y a près de 20 ans, j’entreprenais avec mon équipe le développement d’un logiciel sophistiqué qui permettrait un jour de simuler le climat avec un niveau de détail sans précédent à l’époque : le Modèle Régional Canadien de Climat, a expliqué le professeur Laprise. Ce modèle est maintenant exploité opérationnellement par Ouranos, qui l’applique sur des régions de tailles variées, allant du Québec à l’ensemble de l’Amérique du Nord, afin de prévoir les changements climatiques qui résulteront des émissions de gaz à effet de serre et aérosols engendrées par les activités humaines.»
«D’ici quelques mois, nous allons remettre à Ouranos le prototype d’une nouvelle version du modèle, la version 5, développée en collaboration avec Environnement Canada, a poursuivi le professeur Laprise. Cette version est 10 fois plus rapide que les versions précédentes car elle est conçue pour prendre avantage de la puissance de calcul des ordinateurs massivement parallèles comme ceux de CLUMEQ-II. Cette accélération de calcul permettra d’une part, d’accroître la résolution, qui passera de 45 à 15 km, et d’autre part, d’améliorer la représentation du pergélisol et des lacs.»