La diplômée Karine Hébert (Doctorat, histoire, 2003) a reçu, le 23 octobre dernier, le prestigieux Prix des fondateurs dans le cadre du 16e congrès biennal de l’Association canadienne d’histoire de l’éducation (ACHE). Ce prix lui a été décerné pour son livre Impatient d’être soi-même, les étudiants montréalais 1895-1960 (Presses de l’Université du Québec), qui présente les résultats de sa thèse de doctorat sur les communautés étudiantes montréalaises de la première moitié du XXe siècle.
«Dès 1900, les étudiants s’organisent, prennent la parole, s’investissent dans les journaux étudiants et dans les médias de masse. Peu importe l’époque, la jeunesse ne se passe pas sans rugissements et remises en question», raconte Karine Hébert qui, pour les besoins de sa recherche, a parcouru une vaste documentation d’archives universitaires et de journaux étudiants sur plus de 60 ans.
En comparant les communautés étudiantes de l’Université de Montréal et de l’Université McGill, la chercheuse a trouvé plusieurs différences entre les deux groupes. «Les grandes questions sociales et politiques, que ce soit les guerres, les crises économiques, la pauvreté ou encore la place des femmes, ont toujours été au cœur de la réalité étudiante, explique la chercheuse et professeure au Département d’histoire de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Cela dit, les deux universités ont progressé à des rythmes différents et il est évident que l’on n’aborde pas toujours les grandes questions de la même façon dans une université francophone et catholique ou dans une université anglophone et protestante.»
Fondée en 1980, l’ACHE met en valeur l’étude de l’histoire de l’éducation au Canada. À tous les deux ans, elle remet des prix aux meilleurs ouvrages de langue anglaise et française.