Julie Rinfret, diplômée du doctorat en linguistique (2009) et chargée de cours au Département de linguistique, a obtenu le Prix de la meilleure thèse de doctorat de la Faculté des sciences humaines pour l’année 2010, assorti d’une bourse de 3 000 $. Ce prix, qui lui a été décerné dans le cadre de la collation des grades, le 12 juin dernier, est parrainé par le Conseil des diplômés de la Faculté. Il récompense un diplômé dont la thèse se distingue par sa qualité, sa rigueur et son apport original dans une discipline des sciences humaines.
La thèse de Julie Rinfret s’intitule «L’association spatiale du nom en langue des signes québécoises : formes, fonctions et sens». Elle a été rédigée sous la direction de Denis Bouchard et d’Anne-Marie Parisot, tous les deux professeurs au Département de linguistique.
Cette thèse a été qualifiée d’importante contribution à la description précise d’une propriété de la langue des signes québécoise (LSQ), soit l’association spatiale des noms. Elle est considérée comme un apport original qui aura de plus un impact sur l’étude des langues gestuelles en général. Elle représente une richesse inestimable de données et elle est d’une grande clarté. Elle fait avancer le débat théorique sur un enjeu crucial pour la compréhension de la structure du langage. Ses applications pratiques possibles, notamment dans l’enseignement bilingue aux enfants sourds, ont été soulignées.
Pour ces raisons, le jury a reconnu l’originalité, la valeur et l’intérêt général du travail, la cohérence de l’argumentation et la rigueur méthodologique, les retombées de la thèse sur le champ des connaissances et la discipline, de même que la qualité de sa présentation et de l’expression écrite.