Guillaume Bastille et Olivier Jean font partie de l’équipe canadienne de patinage de vitesse courte piste aux Jeux olympiques de Vancouver, qui se dérouleront du 12 au 28 février prochain. Il s’agit d’une première expérience olympique pour les deux étudiants-athlètes, âgés respectivement de 24 et 25 ans.
Diplômé du baccalauréat en géologie (2008), Guillaume Bastille est présentement inscrit à la maîtrise en sciences de la Terre. «Mes recherches portent sur la décontamination des sols à l’aide d’herbacées et de mycorhize», explique l’athlète de 24 ans, sur le point de réaliser son objectif sportif ultime. «Il y a cinq ans à peine, lorsque j’ai participé aux Mondiaux juniors, les Jeux olympiques semblaient très loin… mais j’ai progressé rapidement», souligne-t-il.
En février 2008, lors d’une tranche de la Coupe du monde disputée à Québec, Guillaume Bastille a remporté trois médailles de bronze – deux individuelles au 1 000 mètres et une au relais.
Objectifs : podiums et médaille d’or
À Vancouver, il tentera de s’illustrer individuellement lors de l’épreuve de 1 500 mètres. «J’espère atteindre la finale, dit-il. Après, tout peut arriver…» Quant à l’épreuve de relais sur 5 000 mètres, l’équipe canadienne (complétée par Charles Hamelin, François-Louis Tremblay et François Hamelin) vise au minimum un podium, mais «ne pas gagner la médaille d’or constituerait une déception», confie-t-il.
Olivier Jean confirme les attentes de son coéquipier pour le relais. «L’objectif est clair : une médaille d’or», affirme l’étudiant au baccalauréat d’intervention en activité physique, qui participera pour sa part aux épreuves sur 500 et 1 500 mètres, pour lesquelles il vise un podium. Le grand patineur coiffé de dreads est complètement rétabli d’une blessure au tendon de la cheville droite, subie en août 2007 et qui l’avait forcé à 18 mois de récupération. Son meilleur résultat sur le circuit de la Coupe du monde – une médaille de bronze au 500 mètres – a eu lieu peu après son retour à la compétition, en mars 2009, à Vienne en Autriche.
Les adversaires à battre aux Jeux seront les Coréens, quelques Américains et les Chinois. Il est également possible que Guillaume et Olivier affrontent l’un de leurs coéquipiers… mais seulement lors des finales des épreuves individuelles! «J’aimerais avoir à affronter mes coéquipiers parce que cela signifierait qu’ils se sont taillé une place en finale», dit Olivier Jean. «La compétition est saine car nous sommes amis, mais si deux d’entre nous bataillent pour une médaille, ce sera féroce», ajoute en riant Guillaume Bastille.
Puisque les compétitions de patinage se déroulent tout au long des deux semaines olympiques, les deux athlètes devront s’astreindre à des entraînements quotidiens. «Ce sera un défi de demeurer concentrés, de ne pas nous laisser distraire durant toute la durée des Jeux, car nous voulons en profiter pleinement!», affirme Olivier Jean.
Chose certaine, il y aura de l’ambiance à l’aréna où se dérouleront les compétitions puisque la capacité d’accueil est de 15 000 spectateurs, un fait rare pour des compétitions de courte piste disputées en Amérique du Nord.
Une médaille en patinage ne serait pas une première dans l’histoire de l’UQAM. Aux derniers Jeux olympiques d’hiver, à Turin, en 2006, la patineuse courte piste Anouk Leblanc-Boucher, alors étudiante au certificat en écologie, avait obtenu une médaille de bronze lors de l’épreuve de 500 mètres, ainsi qu’une médaille d’argent au relais 3 000 mètres. Et aux Jeux olympiques d’Albertville, en 1992, le patineur courte piste Michel Daigneault, alors étudiant au baccalauréat en sciences comptables (diplômé en juin de la même année), avait récolté une médaille d’argent au relais 5 000 mètres.
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On peut visionner la capsule vidéo réalisée par l’équipe UQAM.tv sur Guillaume Bastille et Olivier Jean.