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La Clinique internationale de défense des droits humains de l’UQAM accueille un verdict favorable de la Cour interaméricaine des droits de l’homme

16 septembre 2010 à 19 h 09

Mis à jour le 28 novembre 2011 à 9 h 11

Duhaime_bernard

Neuf étudiants impliqués à la Clinique internationale de défense des droits humains de l’UQAM (CIDDHU), ainsi que Me Bernard Duhaime, professeur au Département des sciences juridiques et directeur de la CIDDHU, ont vu leurs efforts récompensés dans le cadre de la cause Chitay Nech y otros c. Guatemala, présentée à la Cour interaméricaine des droits de l’homme en février dernier. Rappelons que cette affaire, qui a fait l’objet d’un article dans le journal L’UQAM, concerne la disparition et l’exécution extrajudiciaire d’un maire autochtone guatémaltèque. Ces crimes, commis par les forces armées du pays, sont survenus en 1981. L’instance judiciaire internationale a accordé gain de cause aux victimes.

Ce jugement a mené à la reconnaissance par la Cour de la culpabilité de l’État pour des violations multiples des droits de l’homme, notamment le droit à la vie, le droit à la liberté de circulation, le droit à la protection judiciaire et les droits politiques. En permettant de détailler le processus d’enlèvement orchestré par les forces armées guatémaltèques, le jugement rendu par la Cour s’impose comme un instrument important dans le combat contre l’impunité au Guatemala. Plus particulièrement, la décision judicaire permettra dorénavant aux victimes de disparitions forcées de prouver la culpabilité des membres de l’armée pour les enlèvements survenus durant la guerre civile. Ce jugement renforce désormais les droits humains dans ce pays d’Amérique centrale, car l’État aura notamment l’obligation juridique de reconnaître publiquement sa responsabilité pour de nombreuses violations, d’honorer la mémoire de Florencio Chitay et d’indemniser les victimes de cette tragédie.

Les étudiants qui ont travaillé au dossier sont Julie Dubé-Gagnon, Sébastien Beaulieu, Nicolas Abran, Francisco Reina, Adriana Padron, Mylène Bellerose, Gabriel Legaré, Maryse Decarie-Daigneault et Marc Perron.

 


Voir aussi:

L’article «Au nom du père», paru le 22 mars 2010 dans le journal L’UQAM.