Le tremblement de terre qui a dévasté Haïti a eu des échos jusque dans le vestiaire de l’équipe masculine de basketball des Citadins. «Ma grand-mère habite Les Gonaïves, dans le nord du pays, mais mes tantes, mes oncles et mes cousins et cousines sont à Port-au-Prince», explique Gregory St-Amand. Le jeune joueur, inscrit au certificat en administration à l’ESG UQAM, a vécu des moments d’inquiétude en compagnie de ses parents. «Heureusement, nous avons rapidement reçu un courriel pour nous aviser que tous étaient sains et saufs», dit-il.
Depuis l’an dernier, Gregory St-Amand brille dans l’uniforme numéro 13 des Citadins. «J’ai eu la chance d’obtenir beaucoup de temps de jeu dès ma première année avec l’équipe», confie-t-il. Grâce à son agilité et à sa rapidité, il a dominé l’an dernier au sein de l’attaque des Citadins avec une moyenne de 13,1 points par partie, ce qui l’a classé au 12e rang des marqueurs du Québec. Ses performances lui ont valu d’être nommé recrue masculine de l’année au Québec, en plus de mériter une place sur l’équipe d’étoiles des recrues du réseau du Sport interuniversitaire canadien. «Peu de joueurs au Québec possèdent mon style de jeu, analyse-t-il. Je suis à mon meilleur dans l’espace entre les paniers de trois points et ceux de deux points, ce que l’on appelle en langage de basket le mid-range game.»
«Gregory est parmi les meilleurs compteurs lors de chaque rencontre et son attitude est appréciée au sein de l’équipe, souligne l’entraîneuse-chef des Citadins, Olga Hrycak. Il est à la fois calme, drôle et intense. Il travaille fort à l’entraînement également. L’été dernier, il a amélioré son lancer. Dorénavant, quand il saute du haut de ses six pieds cinq pouces, il n’y a pas beaucoup d’adversaires pour bloquer ses tirs.»
Gregory St-Amand joue très bien, mais il sait qu’un championnat se gagne en équipe. Après s’être inclinée en finale face aux Stingers de Concordia par seulement trois points, l’an dernier, l’équipe masculine des Citadins s’impose cette année encore comme l’une des puissances de la conférence québécoise. «Notre objectif est clair : terminer au premier rang, remporter la finale québécoise et participer au championnat canadien», affirme-t-il avec confiance.
L’importance de terminer au premier rang assurerait à l’équipe de disputer tous ses matchs éliminatoires à domicile. «Nous avons les meilleurs fans et l’ambiance au Centre sportif est la meilleure au Québec», ajoute l’ailier des Citadins.
S’il brille sur les terrains de basketball de la province depuis l’an dernier, il a toutefois trouvé cela plus ardu sur les bancs d’école. «Au début, j’ai eu de la difficulté à m’adapter au rythme universitaire et surtout à la discipline que cela prend pour ne pas rater les échéances. Mais tout est rentré dans l’ordre», confie le jeune homme, qui espère éventuellement compléter un baccalauréat par cumul.
L’athlète de 21 ans a obtenu cette année une des deux bourses de 2 500 $ remises par la Coop UQAM à deux étudiants-athlètes membres du programme d’excellence sportive des Citadins. «Une bourse comme celle-là permet de payer mes frais de scolarité et de me consacrer entièrement à mes études et au basketball», conclut le lauréat.
***
Bourses en appui aux étudiants-athlètes
La Coop UQAM a remis à deux étudiants-athlètes membres du programme d’excellence sportive des Citadins des bourses d’une valeur de 2 500 $, qui seront renouvelées annuellement durant tout leur cheminement universitaire de premier cycle. Les premiers récipiendaires de ces bourses soulignant la réussite sportive et académique sont Émie Simard, de la formation féminine de basketball, et Gregory St-Amand, membre de l’équipe masculine de basketball.
«La Coop UQAM est très fière de pouvoir appuyer le programme d’excellence sportive des Citadins en s’impliquant directement dans le cheminement des étudiants-athlètes», a déclaré la directrice générale de la Coop UQAM, Andrée Moro
«En plus de contribuer au succès d’un étudiant-athlète tout au long de son parcours universitaire, ce programme assurera un recrutement de premier plan, qui permettra à l’UQAM d’être considérée, avec raison, comme un acteur majeur sur la scène sportive universitaire», a ajouté pour sa part le directeur intérimaire du Centre sportif, Mario Dufour.