Biodiversité et croisement des cultures seront au rendez-vous lors de la 5e édition du Congrès mondial d’éducation relative à l’environnement, qui aura lieu sous le thème «Vivre ensemble, sur Terre», au Palais des congrès de Montréal, du 10 au 14 mai prochains. On y attend plus de 2 000 participants provenant de 110 pays. «Le congrès se déroulera en trois langues – français, anglais et espagnol», précise la professeure Lucie Sauvé, du Département d’éducation et pédagogie, co-présidente de l’événement avec son collègue Bob Jickling, professeur adjoint à la Faculté de l’éducation de l’Université Lakehead (Thunder Bay, Ontario).
«Nous avons été choisis pour organiser cet événement, car nous sommes au centre des plus importants réseaux de recherche en éducation relative à l’environnement en Amérique du Nord», souligne fièrement Lucie Sauvé, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l’environnement.
Cette chaire qui chapeaute, entre autres, un programme court d’études supérieures en éducation relative à l’environnement (ERE), un service aux collectivités bien rodé et une revue de recherche, était en effet bien placée pour organiser un tel événement. «Nous sommes impliqués localement, mais aussi en Europe et en Afrique francophone, ainsi que dans le monde hispanophone et lusophone de l’Amérique latine grâce à nos projets de coopération», précise la chercheuse.
Un programme chargé
Comment l’éducation relative à l’environnement peut-elle enrichir le sens de nos vies? Contribuer à l’innovation sociale? Influencer les politiques publiques? Ce sont les trois grandes questions qui traverseront l’ensemble de la programmation du congrès, dont les éditions précédentes ont eu lieu au Portugal (2003), au Brésil (2004), en Italie (2005) et en Afrique du Sud (2007). «Le programme reflète les trois sphères d’interaction à la base du développement des personnes et de la société : le rapport à soi, le rapport à l’autre et le rapport à l’environnement», explique Lucie Sauvé.
En plus des habituelles conférences plénières, des symposiums, du salon des exposants, des tables rondes, des sessions de communications et d’affiches, on aura droit aussi à un forum politique – auquel la chercheuse convie les écoambassadeurs de l’UQAM – et à un forum des ONG, afin que ces dernières présentent leurs programmes, projets, productions et réalisations. «Ce sont elles qui ont tenu l’éducation relative à l’environnement à bout de bras durant des décennies», souligne-t-elle.
Parmi les activités offertes en parallèle, on note la présentation de l’éco-spectacle, qui aura lieu le 12 mai à 19h30, au Biodôme de Montréal. Animations et prestations artistiques seront au menu de cette balade qui permettra au visiteur d’observer la vie nocturne de certaines espèces animales. Cette activité est ouverte au public, au coût de 25 $.
Le cinéma documentaire sera également à l’honneur avec CinERE. «Nous y présenterons des documentaires choisis, en plus de rendre hommage à Pierre Dansereau, Frédéric Back, et aux gagnants du Festival de films de Portneuf sur l’environnement», précise Lucie Sauvé. Les organisateurs ont également mis au programme un Festival international du conte environnemental, qui se déroulera au Bar populaire et au Café Sarajevo.
L’événement de clôture aura lieu au Centre des sciences de Montréal, sous le thème de la biodiversité. «Le Secrétariat international de la Convention sur la biodiversité lancera la Déclaration sur la biodiversité, en prévision de l’année de la biodiversité, en 2010», explique la professeure.
«Plusieurs collaborateurs, autant à l’UQAM qu’au sein de la communauté montréalaise, nous ont donné un formidable coup de main afin d’organiser ce congrès, malgré le contexte économique et politique difficile», tient à souligner Lucie Sauvé. Les participants du congrès se verront offrir, par exemple, des visites éducatives permettant de connaître diverses initiatives montréalaises ou québécoises en ERE.
Les retombées
Ce congrès – éco-responsable, est-il besoin de préciser – sera l’occasion de célébrer les réalisations de tous et chacun en ERE, de renforcer des collaborations, d’élargir les réseaux et de démarrer ou de poursuivre des projets de recherche, sans oublier les projets de publications qui découleront de l’événement. «Nous souhaitons également mettre en évidence l’importance de soutenir l’ERE dans nos sociétés, afin qu’il y ait une reconnaissance politique de ce champ encore méconnu, explique Lucie Sauvé. L’ERE est un acte d’espoir qui rassemble les énergies de chacun pour construire un monde meilleur.»