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La quatrième édition d’UQAMNord amorce son périple vers Kuujjuarapik

20 août 2009 à 14 h 08

Mis à jour le 6 octobre 2010 à 14 h 10

Du 21 août au 6 septembre, dans la cadre du cours Environnement et développement dans les zones frontières : le cas du moyen-nord québécois, 19 étudiants de la maîtrise et du doctorat en sciences de l’environnement partiront pour un périple qui les conduira à Kuujjuarapik sur le bord de la Baie d’Hudson, en passant par l’Abititi-Témiscamingue et la Baie-James. Tout en rencontrant les populations locales et des dirigeants des différentes communautés visitées, les étudiants suivront des séminaires donnés par des spécialistes sur les différents enjeux sociaux, économiques et environnementaux du Nord.

Ce cours s’inscrit dans la foulée de l’annonce faite par le gouvernement québécois à la fin de 2008 afin de faire du Nord québécois un nouvel espace de développement. Le gouvernement  proposait l’accélération des projets de développement économique sur ce vaste territoire situé au nord du 49e parallèle de manière concertée, ordonnée et respectueuse de l’environnement et des populations locales.

Les étudiants en sciences de l’environnement visiteront diverses installations minières de la région de Rouyn-Noranda, telles que la fonderie Horne, la mine Doyon et le futur site de la mine à ciel ouvert de Malartic. Accompagnés d’un spécialiste, ils se familiariseront avec le développement énergétique, tout en visitant les installations hydroélectriques de La Grande.

Quatre jours de formation seront dédiés aux villages inuit Kuujjuarapik et cris Whapmagoostui, au bord de la rivière Grande Baleine, afin de mieux saisir l’environnement physique du nord, son potentiel et ses contraintes pour un développement territorial viable. Une visite de la communauté cri de Chisasibi, fortement perturbée par le développement hydroélectrique de La Grande, est aussi au programme.

Au retour, le groupe s’arrêtera dans la communauté algonquine de Kitcisakik qui a choisi de s’engager dans un processus de recherche, en collaboration avec une équipe universitaire interdisciplinaire et un regroupement de partenaires industriels, afin de mieux définir les fondements d’une foresterie dite «autochtone» qui s’appuie sur une démarche d’élaboration de critères et d’indicateurs locaux pour l’évaluation et l’amélioration de scénarios d’aménagement forestier.

«Ce cours, qui est couronné par la création en équipe d’un plan de développement pour le Nord, permet aux étudiants d’effectuer la synthèse des connaissances acquises jusqu’à maintenant, souligne Éric Duchemin, professeur associé à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) et chargé de cours à la maîtrise. Il les confronte à la réalité des intervenants de terrain, tout en leur permettant des échanges stimulants essentiels à une formation interdisciplinaire de qualité.»

Le second enseignant-accompagnateur de ce cours est Robert Davidson, également professeur associé à l’ISE. Ce dernier possède une longue expérience de l’Amazonie, une autre zone frontière, permettant ainsi aux étudiants d’amorcer une réflexion plus approfondie à propos du développement social et économique comparé de tels territoires. Nadjat Bhiry, chercheuse au Centre d’études nordiques et professeure à l’Université Laval, et Nicolas Milot, chargé de cours à l’ISE et chercheur à la Chaire d’études sur les écosystèmes urbains, complètent l’équipe de formation.

L’édition 2009 du cours est soutenue notamment par la Fondation Prince Albert II de Monaco. Dédiée à la protection de l’environnement et au développement durable, cette fondation a été créée pour répondre à trois grands enjeux environnementaux : le changement climatique, la biodiversité et l’eau.

UQAMNord 2009 est la 4e édition de ce cours se donnant en alternance avec un cours similaire en Amazonie. 2010 sera l’année du cours UQAMazone.