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Une doctorante chez les Citadins

Par Pierre-Etienne Caza

2 septembre 2008 à 0 h 09

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

L’attaquante de l’équipe féminine de soccer des Citadins, Andréanne Pelletier, a obtenu une bourse d’excellence académique lors de la Soirée de reconnaissance de la vie étudiante, qui avait lieu au printemps dernier. Inscrite au doctorat en psychologie, elle présentait une moyenne de 4,26 sur 4,3! «Tous les étudiants du doctorat ont de bonnes notes, souligne-telle avec modestie. Ma véritable fierté, c’est d’avoir été acceptée dans le programme… et de le terminer!»

Il est vrai qu’il n’est pas facile d’être admis au doctorat en psychologie, un programme de cinq ans auquel accèdent directement les étudiants à la sortie du baccalauréat. Andréanne Pelletier a mis les bouchées doubles durant sa dernière année de baccalauréat pour étoffer son curriculum vitæ d’expériences pertinentes, en faisant notamment du bénévolat auprès de personnes âgées et en obtenant quelques contrats dans des laboratoires de recherche.

Elle a finalement été admise au doctorat en psychologie de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), qui offre ce programme conjointement avec l’UQAM. «J’ai fait tous mes cours à l’UQAM et ma thèse sera également rédigée ici», précise l’étudiante de 25 ans, qui a effectué un stage l’an dernier au sein du Centre de services psychologiques de l’UQAM. «J’ai adoré l’expérience, dit-elle. Cela m’a confirmé que j’étais dans le bon domaine.» La relation d’aide a toujours intéressé Andréanne, qui se destine à une carrière de clinicienne – dans un bureau privé ou en milieu hospitalier – puisqu’elle a choisi le profil professionnel du programme. «J’aimerais travailler auprès des adultes et des personnes âgées, précise-t-elle. J’ai toujours eu de la facilité et du plaisir à converser avec les aînés.»

Médicaments et sevrage

Sa thèse portera sur la consommation d’anxiolytiques chez les personnes âgées. «Ce type de médicaments, utilisés pour les problèmes d’insomnie, de crise de panique et d’anxiété, devraient être prescrits pour une durée maximale de six semaines, mais en réalité beaucoup de personnes âgées en sont dépendantes, explique-t-elle. Mon projet de thèse vise à donner des pistes pour que soient mis sur pied des programmes de sevrage, comme il en existe pour la clientèle adulte.»

Andréanne se penchera plus spécifiquement sur la perception et les opinions des personnes âgées à propos de la consommation de médicaments et sur les causes de leur anxiété. Elle tirera ses données du «Programme de recherche sur les épisodes de détresse psychologique sévère et sur les facteurs associés à la consommation des services de santé et à la consommation de psychotropes chez les personnes âgées», dont le chercheur principal est le professeur Michel Préville, de l’Université de Sherbrooke, qui codirigera sa thèse avec Guilhème Pérodeau, de l’UQO. «Il s’agit d’une étude d’une durée de 5 ans (2004-2009) qui porte sur deux cohortes successives de 1 800 répondants», précise-t-elle.

Dernière année de compétition

Il s’agit de la troisième et dernière année d’Andréanne avec les Citadins puisqu’elle a joué deux ans pour l’équipe de l’Université de Montréal lors de ses études de baccalauréat (les règlements stipulent qu’un joueur ne peut jouer plus de cinq ans sur le circuit universitaire). «Andréanne assume un leadership silencieux au sein de l’équipe, explique son entraîneuse Sophie Drolet. Elle travaille toujours fort, fait preuve de dévouement et de sacrifice et cherche constamment à s’améliorer.»

Remise d’une blessure à la cuisse qui a hypothéqué sa dernière saison extérieure, en plus de lui faire rater la presque totalité de la saison intérieure, elle espère participer aux séries éliminatoires. «Il le faut, question de terminer ma carrière universitaire en beauté !», conclut-elle avec enthousiasme.