Avis aux étudiants du secondaire, du cégep ou même aux étudiants universitaires souhaitant se réorienter : le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC) a désespérément besoin de main-d’oeuvre. «Il y a environ 7 000 emplois disponibles par année et les cégeps et les universités ne réussissent pas à répondre à la demande», affirme Abdellatif Obaid, professeur et directeur du Département d’informatique, qui a été témoin, comme tous ses collègues, de la baisse importante d’inscriptions aux programmes en informatique depuis 2003-2004, due selon lui aux répercussions des scandales comme celui de Nortel et à l’éclatement de la bulle technologique.
C’est dans cette optique que le Département d’informatique a invité, le 17 avril dernier, des décideurs et des professionnels du secteur des TIC – oeuvrant chez Ubisoft, CGI, SNC-Lavallin et Desjardins, entre autres – afin de réfléchir avec les professeurs et les chargés de cours aux avenues à emprunter au cours des prochaines années.
En présence du doyen Yves Mauffette et du vice-doyen Mario Morin, les professeurs ont présenté les activités de recherche et les programmes d’études du département à leurs invités, avant de céder la parole à Mme Sylvie Gagnon, directrice générale de TECHNOCompétences, qui a fait état de l’offre et de la demande dans le domaine des TIC. «Ce furent de bons échanges, qui déboucheront sans doute sur la création d’un groupe de réflexion permanent composé de professeurs et de gens du milieu», ajoute M. Obaid.
Une campagne de promotion et de recrutement a été réalisée cette année, notamment dans le métro ainsi que dans les cégeps et sur Google, qui se poursuivra l’automne prochain. «Nous souhaitons dire aux jeunes que l’informatique, c’est beaucoup plus que l’utilisation des ordinateurs, dit M. Obaid en riant. C’est une science pleine de défis car les TIC sont omniprésentes dans nos vies, du téléphone cellulaire aux jeux vidéos.» Sans oublier qu’à la clé, il y a des emplois pour tout le monde.