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Le professeur Martin Petitclerc remporte le prix Clio-Québec

3 juin 2008 à 5 h 06

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 36

Le professeur Martin Petitclerc, du Département d’histoire, a remporté le prix Clio pour la région du Québec avec son essai «Nous protégeons l’infortune.» Les origines populaires de l’économie sociale au Québec, paru chez VLB éditeur en 2007. La Société historique du Canada décerne ses prix Clio aux meilleurs livres en histoire régionale, ainsi qu’aux individus ou aux sociétés historiques qui ont apporté des contributions importantes à l’histoire locale et régionale. Chacune des régions du Canada, soit  l’Atlantique, le Québec, l’Ontario, les Prairies, la Colombie-Britannique et le Nord, reçoit un prix.

L’ouvrage de Martin Petitclerc, rédigé à partir de sa thèse de doctorat qui lui a valu une mention d’honneur au concours de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), nous fait mieux connaître la plus importante institution québécoise d’économie sociale du XIXe siècle, l’Union Saint-Joseph, qui avait pour devise «Nous protégeons l’infortune».

L’auteur analyse d’abord les origines de la mutualité telle qu’elle se développe à partir du milieu du XIXe siècle dans les communautés ouvrières. Il montre ensuite comment ce système est profondément solidaire. Puis, il évalue le degré d’autonomie des sociétés de secours mutuels face aux tentatives de contrôle social par l’élite. Il consacre ensuite un chapitre à l’importante contribution de la mutualité à la formation du mouvement ouvrier. Puis, à partir du début du XXe siècle, vient le déclin face à la réforme «scientifique» de la mutualité, dont le fondement glisse alors vers l’individualisme et l’intérêt personnel.

Professeur au Département d’histoire depuis juin 2006, Martin Petitclerc enseigne l’histoire québécoise et canadienne, notamment celle des milieux populaires. Il est également chercheur au Centre d’histoire des régulations sociales (CHRS) et chercheur associé au Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIÉQ).

Au cours des dernières années, il a publié plusieurs articles sur différents aspects de l’histoire des milieux populaires québécois, notamment l’association, l’assurance, la pauvreté et la maladie. Il participe actuellement à deux projets collectifs de recherche, dont l’un sur la pauvreté et sa prise en charge à Montréal au tournant du XXe siècle, et l’autre sur le rapport à l’argent dans les milieux populaires dans la première moitié du XXe siècle.

Martin Petitlerc est diplômé du baccalauréat (1996), de la maîtrise (1999) et du doctorat (2004) en histoire de l’UQAM.