Quatre étudiants de l’UQAM participeront aux Jeux olympiques qui auront lieu du 8 au 24 août prochain, à Beijing, tandis que deux étudiants prendront part aux Jeux paralympiques qui se dérouleront quelques jours plus tard, du 6 au 17 septembre.
Émilie Heymans n’est pas encore officiellement qualifiée – les qualifications pour les sélections officielles de l’équipe féminine de plongeon auront lieu à la mi-juin en Colombie-Britannique – mais elle a accumulé suffisamment de points cette année pour envisager sa troisième participation aux Jeux olympiques.
L’étudiante en gestion et design de la mode compte deux médailles olympiques en plongeon synchronisé. Elle a gagné l’argent en compagnie d’Anne Montminy, en 2000, à Sydney, et le bronze, à Athènes, en 2004, avec la complicité de Blythe Hartley. «C’est réaliste de croire en mes chances de remporter une médaille, autant lors de l’épreuve individuelle que lors de l’épreuve synchronisée», déclare l’athlète de 27 ans.
Les 3 et 4 mai derniers, lors de la Coupe Canada de plongeon, présentée à Montréal dans le cadre de la quatrième étape du circuit Grand Prix de la FINA, elle a remporté une médaille d’argent en solo à la tour de 10 mètres, ainsi qu’une médaille de bronze en plongeon synchronisé avec sa coéquipière Marie-Ève Marleau.
Championne du monde à la tour de 10 mètres en 2003, Émilie n’abordera pas ces Jeux autrement que les deux premiers. «Ce ne sera pas moins stressant, lance-t-elle en riant. Je me prépare comme pour n’importe quelle autre compétition. mais ce sera peut-être spécial en ce sens que ça risque d’être mes derniers Jeux.»
À sa première expérience olympique, la sabreuse Sandra Sassine participera aux épreuves individuelles et en équipe. «Mon objectif individuel est d’atteindre le tableau des 16, dit-elle. À partir de là, tout est possible!» En équipe, elle vise le top 4.
L’étudiante de 29 ans, championne canadienne depuis cinq ans, ne pourra malheureusement pas participer à la cérémonie d’ouverture, puisque les compétitions individuelles de sabre débutent le lendemain. «Je suis là pour la compétition, rappelle-t-elle. Je profiterai des cérémonies de clôture! » Les Jeux de Pékin seront ses premiers. et ses derniers, car elle compte se retirer graduellement de la compétition à son retour afin de terminer son baccalauréat d’intervention en activité physique.
Vidéo de Sandra Sassine
Sa coéquipière Julie Cloutier sera également à Beijing pour participer aux mêmes épreuves. L’étudiante au baccalauréat en animation et recherche culturelles compte savourer cette première expérience olympique. «Nous avons des chances d’obtenir une médaille en équipe, mais je n’ai pas de grandes attentes individuellement, car en escrime, les athlètes performent réellement autour de 28-30 ans, explique la jeune femme de 22 ans. Je vise donc les Jeux de 2012, à Londres.»
En nage synchronisée, Marie-Pier Boudreau-Gagnon en sera également à sa première participation olympique. Elle prendra part aux épreuves en équipe ainsi qu’en duo, avec sa partenaire Isabelle Rampling. «Nous sommes classées sixièmes au monde en équipe et je crois que nous pouvons viser une troisième ou une quatrième place», affirme-t-elle.
Âgée de 25 ans, Marie-Pier est inscrite au baccalauréat en administration, qu’elle poursuivra l’automne prochain. Comme la plupart de ses collègues de l’UQAM qui prendront part aux Jeux, elle a dû interrompre ses études cet hiver pour se concentrer sur les qualifications. «Je suis tellement heureuse d’aller à Pékin, dit-elle. Ça fait 18 ans que je fais de la nage synchronisée et que je vise cet objectif.»
Le nageur Benoît Huot représente sans doute le meilleur espoir du Canada aux Jeux paralympiques. Il s’agira de ses troisièmes Jeux. Il avait récolté six médailles à Sydney en 2000 (trois d’or et trois d’argent) et six médailles à Athènes en 2004 (cinq d’or et une d’argent).
L’étudiant au baccalauréat avec majeure en communication et mineure en administration prendra part à six épreuves de sa catégorie, S10, à Beijing : les 50 m, 100 m et 400 m style libre, le 100 m dos, le 100 m papillon et le 200 m quatre nages individuelles, dont il détient le record du monde. Il ne se met pas de pression. «Chaque compétition est d’abord et avant tout l’occasion de se dépasser soi-même, dit-il. Mon objectif est donc de battre mes six meilleurs temps.» Le nageur de 24 ans, qui avoue vouloir participer aux Jeux de 2012, à Londres, pourrait également participer à des épreuves de relais.
En goalball, Nancy Morin, 33 ans, en sera aussi à sa troisième présence aux Jeux paralympiques. À Sydney, en 2000, l’équipe canadienne avait remporté la médaille d’or et Nancy avait été la meilleure marqueuse, scénario qui s’est répété à Athènes. «Nous aimerions remporter une troisième médaille d’or», avoue l’étudiante qui amorcera le troisième certificat de son baccalauréat par cumul à son retour des Jeux.
Le goalball oppose deux équipes de six joueuses qui en délèguent trois à la fois sur le terrain. Les degrés de handicap n’étant pas les mêmes, tous portent un masque opaque sur les yeux afin de réduire leur perception visuelle à zéro. L’objectif du jeu est de marquer des buts en faisant rouler un ballon sonore (il contient des clochettes) en direction du but adverse. Les joueuses en défensive essaient d’empêcher le ballon d’entrer dans le filet en se couchant sur le côté. L’équipe qui marque le plus de buts l’emporte.