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Montréal, scrutée à la loupe

Par Pierre-Etienne Caza

17 mars 2008 à 0 h 03

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

L’UQAM étant une université ancrée au centre-ville, il était tout à fait naturel qu’un Groupe d’études sur Montréal y voit le jour. «Beaucoup de gens s’intéressent à l’avenir et au développement de Montréal, explique l’instigateur et coordonnateur du projet, le professeur du Département d’études urbaines et touristiques Pierre Delorme. La moitié de la population du Québec habite la région montréalaise, c’est un sujet incontournable.»

Le professeur Delorme a demandé à dix collègues de son département de se joindre à lui pour contribuer à la réflexion sur la situation de Montréal, le développement de la ville et les préoccupations des citoyens. Yves Archambault, Benoit Duguay, Jean Goulet, Pierre-Yves Guay, David Hanna, Florence Junca-Adenot, Boualem Kadri, Sylvie Paré, Denis Proulx et Luc-Normand Tellier ont tous accepté avec enthousiasme. «Je tenais à ce que le groupe soit d’abord clairement identifié au Département d’études urbaines et touristiques, mais cela n’exclut pas que nous puissions éventuellement accueillir d’autres chercheurs de l’UQAM, et même des étudiants des cycles supérieurs», précise-t-il.

«Nous avons des formations différentes et des préoccupations complémentaires», ajoute M. Delorme, qui souhaite multiplier les interventions de ces experts de haut calibre auprès des médias.

Spécialisés en urbanisme, géographie, science politique, économie, sociologie, communications, architecture et tourisme, les membres du Groupe d’études sur Montréal s’intéresseront à des problématiques variées, parmi lesquelles la gestion municipale, les problématiques de transport, les sources de financement de la ville, le patrimoine architectural, le tourisme urbain et l’intégration des immigrants.

Les experts se pencheront également sur la démocratie montréalaise qui constitue un réel paradoxe, selon le professeur Delorme. «Les gens veulent participer à la vie municipale, ils s’impliquent au sein de leur arrondissement, mais ils s’abstiennent de voter, remarque-t-il. Aux dernières élections municipales, en 2005, seulement 36 % des gens ont voté. Nous n’avions jamais connu ça. Il y a des recherches et des analyses à faire de ce côté-là.»

Un bouquin pour l’automne

La première démarche officielle du groupe sera la publication d’un ouvrage qui devrait paraître cet automne, et dont le titre provisoire est Montréal, le présent et l’avenir. «Ce sera scientifique et universitaire, mais aussi accessible au grand public», précise M. Delorme. Un colloque suivra la parution de cet ouvrage.