Les plus anciens vestiges de la croûte terrestre découverts à ce jour seraient québécois. Des géologues québécois et américains affirment en effet que des roches trouvées le long de la côte de la Baie d’Hudson, dans une région appelée la ceinture de roches vertes de Nuvvuagittuq, sont vieilles de 4,28 milliards d’années. La découverte a été faite par un groupe de scientifiques de l’Université McGill, de l’UQAM et de l’Institut Carnegie des sciences à Washington, dont fait partie le professeur Ross K. Stevenson, du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère, membre du Centre de recherche en géochimie et géodynamique (GÉOTOP-UQAM-McGill).
Ces roches, appelées fausses amphibolites, seraient ainsi plus anciennes de 300 millions d’années que celles connues à ce jour. Elles seraient une portion de la croûte primordiale de la Terre, c’est-à-dire de la toute première croûte à s’être formée sur la surface de la planète.
Les auteurs de ces travaux, publiés dans le magazine Science du 26 septembre dernier, notent que des datations plus anciennes (4,36 milliards d’années) ont été faites en Australie, mais ils précisent que les roches découvertes au Québec sont les plus anciennes parmi celles encore intactes.
L’âge de la Terre est estimé à 4,6 milliards d’années et les restes de sa première croûte sont extrêmement rares. Les géologues estiment que cette découverte fournit des indices sur les premiers stades d’évolution de la Terre.
Une entrevue avec le professeur Stevenson paraîtra dans la prochaine édition du journal L’UQAM, le 14 octobre prochain.