La campagne majeure de développement Prenez position pour l’UQAM s’est conclue en décembre dernier avec un total de 60,8 M$ de dollars recueillis. Plus de neuf millions provenaient de dons en nature : livres, matériel informatique, équipement audiovisuel, disques et partitions musicales, entre autres, mais aussi des minéraux, un piano et même une maison!
«Ces dons proviennent d’entreprises ou d’individus qui souhaitent en faire profiter des départements ou des services à l’UQAM», explique Monique Chaput, agente de recherche à la Fondation. Il s’agit de biens, neufs ou usagés, dont la valeur patrimoniale, documentaire, utilitaire, didactique ou autre correspond aux objectifs de l’UQAM.
Si le bien est accepté, une évaluation détermine sa juste valeur marchande, ce qui permettra au donateur d’obtenir un reçu pour usage fiscal. «Ce sont habituellement des professeurs qui procèdent à l’évaluation, explique Mme Chaput. Toutefois, lorsque les dons valent plus de 1 000 $, nous recommandons une évaluation indépendante, sauf pour les dons provenant des inventaires des entreprises, puisque le prix est connu.» La signature d’une entente de donation et le transfert physique de l’objet concerné entérinent la transaction.
Près d’une centaine d’échantillons de minéraux ont été légués au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère au cours des trois dernières années. «Ce sont de beaux échantillons exceptionnels parce que bien cristallisés, provenant de partout dans le monde», précise Charles Normand, professeur substitut au département. Ces échantillons servent pour le cours de minéralogie, donné dans le cadre du baccalauréat en géologie et du certificat en géologie appliquée.
Au Département de musique, le piano légué il y a quelques mois enchante professeurs et étudiants. L’instrument, un Yamaha avec système MIDI (Musical Instrument Digital Interface), d’une valeur de 45 000 $, trône dans la plus grande salle de classe du département, qui sert également de salle d’examen, de local de répétition et de salle pour les concerts maisons. «Le système MIDI permet aux étudiants de s’enregistrer et d’analyser ensuite leur jeu, explique Guy Vanasse, professeur et directeur du département. Pédagogiquement parlant, c’est extraordinaire! Depuis que nous avons reçu ce piano, un étudiant a développé un projet de doctorat portant sur les nouvelles technologies dans l’apprentissage de la musique.»
Une dame de la région de Trois-Rivières a même fait récemment le don planifié de sa maison, située au bord de la rivière Saint-Maurice. À son décès, la maison et les biens restants seront vendus par la Fondation de l’UQAM, qui capitalisera les revenus pour offrir des fonds de recherche et des bourses aux chercheuses et aux étudiantes de l’Institut de recherche et d’études féministes (IREF). «Cette dame n’a pas de liens avec l’UQAM, mais elle suit les travaux de l’IREF et elle souhaite les soutenir», explique Marie Archambault, directrice des dons majeurs et planifiés à la Fondation.
Il faut trier!
Avec les départs massifs à la retraite de plusieurs professeurs au cours des prochaines années, il est probable que le Service des bibliothèques croule sous les livres, l’un des dons en nature les plus répandus. «Il est primordial que les donateurs effectuent un tri avant de nous léguer leurs collections, exhorte Lucie Gardner, directrice générale du Service des bibliothèques. Nous possédons souvent plusieurs exemplaires des ouvrages que souhaitent nous léguer les professeurs, puisqu’ils les ont fortement recommandés à leurs étudiants. Le but est d’enrichir nos collections avec des ouvrages que nous ne possédons pas.» Un dépliant a été réalisé à ce sujet par le Service des bibliothèques et la Fondation de l’UQAM.