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Finalistes au Gala Forces AVENIR 2008

Par Pierre-Etienne Caza

29 septembre 2008 à 0 h 09

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

L’UQAM sera bien représentée lors du 10e Gala Forces AVENIR, qui aura lieu le 1er octobre au Centre CDP Capital, à Montréal. Les étudiants Sophie D’Aoust, Jean-Sébastien Dufresne et Marika Tremblay, ainsi que les projets Revert, L’Art passe à l’Est et Verdis-Toit figurent parmi les finalistes. «C’est la première fois que l’UQAM a autant de finalistes au Gala Forces AVENIR et nous sommes l’université en ayant le plus cette année, souligne fièrement Stéphan Tobin, directeur de la division de l’Aide financière des Services à la vie étudiante. Cela reflète le dynamisme, la créativité et l’engagement social des étudiants. Nous les félicitons pour ces nominations et leur souhaitons la meilleure des chances pour le gala.»

Personnalité 1er cycle

Étudiante au baccalauréat en relations internationales et droit international, Sophie D’Aoust œuvre pour améliorer les conditions de vie des enfants d’ici et d’ailleurs. «J’ai constaté que les enfants sont heureux quelle que soit leur situation, mais ce n’est pas une raison pour ne pas se battre pour eux», affirme-t-elle.

Sophie D’Aoust s’est rendue trois fois en trois ans sur le continent africain, offrant ses services à des organismes locaux. Elle a, entre autres, travaillé dans un orphelinat au Bénin, donné des formations sur le Sida avec un médecin au Niger, puis à des jeunes de la rue au Burkina Faso. Elle a également collaboré avec le Conseil national des jeunes du Mali. En janvier prochain, elle retournera au Sénégal pour effectuer un stage auprès d’une ONG oeuvrant auprès des enfants talibés. «Ce sont des enfants internés dans les écoles coraniques, mais forcés d’aller mendier dans la rue et de rapporter l’argent aux responsables des écoles», explique-t-elle. Comme il s’agit de la dernière année de son programme, elle hésite entre la maîtrise en droit international ou le baccalauréat en droit, qui lui permettrait éventuellement de passer l’examen du Barreau. Une chose est sûre : elle poursuivra son implication auprès des plus démunis.

«L’engagement citoyen n’est pas qu’une forme d’implication, c’est d’abord un mode de vie», affirme pour sa part Jean-Sébastien Dufresne, qui a créé le Réseau citoyen de solidarité sociale Iciéla en 2003. Cet organisme, composé exclusivement de bénévoles, vise à promouvoir une société juste, équitable, solidaire et pacifique par le biais de rapprochements culturels. Depuis quatre ans, l’étudiant à la propédeutique pour la maîtrise en travail social a organisé des jumelages par correspondance entre élèves du Québec et de dix pays sur trois continents (Mali, Guatemala, Uruguay, Argentine, Congo, Burkina Faso, Maroc, France, Belgique, Slovénie), animé des émissions de radios communautaires, organisé des soirées interculturelles et mis sur pied un projet de coopérative de solidarité pour le commerce équitable du coton et du karité au Mali.

Ses qualités de leader lui ont valu d’être élu en 2007 à la présidence du Forum jeunesse de l’Île de Montréal, un organisme de concertation qui représente plus de 500 organismes jeunesse et fait office d’interlocuteur avec le gouvernement du Québec en matière de politique jeunesse. «Beaucoup de petites choses, par beaucoup de petites gens, en beaucoup de petits lieux, peuvent bouleverser la face du monde», tel est le credo de Jean-Sébastien Dufresne.

Personnalité 2e et 3e cycles

Les populations marginalisées ne sont que la pointe de l’iceberg de problèmes sociaux qui les dépassent», constate Marika Tremblay. L’étudiante à la maîtrise en science politique, qui a parcouru le Mexique, le Liban et le Brésil en s’impliquant dans plusieurs ONG militant pour la défense des droits humains, a choisi de bâtir des ponts entre les populations marginalisées et le reste de la société.

En partenariat avec les organismes L’itinéraire, Cactus Montréal, l’Auberge Madeleine, L’Anonyme et la Maison des jeunes Chemin faisant, elle a conceptualisé, développé et coordonné durant un an le projet radio Pensée dehors. «Chaque organisme produisait une émission de radio par mois, et celle-ci était diffusée sur les ondes de CHOQ.FM et CIBL Radio-Montréal, explique Marika. Le but était d’outiller les gens marginalisés pour qu’ils puissent s’exprimer sur des thèmes qui rejoignent l’ensemble de la population. Cela constituait une stratégie d’intervention psychosociale efficace qui a également permis de sensibiliser les auditeurs.» Mieux, certains organismes ont décidé de poursuivre l’aventure de leur côté par d’autres projets radios ou multimédias. Marika, elle, a choisi d’approfondir la problématique de l’itinérance féminine en réalisant un documentaire qu’elle compte terminer au début de l’année 2009.

Affaires et vie économique

Les super panneaux publicitaires aux abords des autoroutes sont confectionnés à partir de toiles de vinyle, qui se retrouvent toutes au dépotoir après usage et qui prennent 400 ans à se décomposer. Toutes? Plus maintenant, car les étudiants de l’ESG UQAM Jasmine Vigeant, Marc-André Tassé et Olivier Benoit ont eu la brillante idée de recycler ces toiles en fournitures scolaires!

C’est dans le cadre d’un cours du bac en administration qu’ils ont développé le plan d’affaires et réalisé l’étude de faisabilité de leur entreprise, Revert, qui a officiellement vu le jour au cours des derniers jours. «Pour l’instant, nous lavons nous-mêmes les toiles avec des produits biodégradables, puis un fournisseur de Montréal les transforme en étuis à crayons et en cartables», explique Olivier Benoit. Une seule toile permet de produire 400 étuis à crayons. «Nous allons analyser la demande pour nos produits et déterminer si nous en développerons d’autres, comme des sacs d’école, ajoute M. Benoit. Revert, qui pourrait éventuellement produire près de 300 000 articles, versera 5 % de ses profits à Arbres Canada.

Arts, lettres et culture

De la peinture aux installations multimédias, en passant par la sculpture, la performance, la vidéo et la photographie, une nouvelle exposition par mois a lieu depuis février dernier au 3259, rue Sainte-Catherine Est. «Nous souhaitions pallier le manque d’endroits ouverts à la relève, explique le porte-parole du projet L’Art passe à l’Est, Louis-Antoine Blanchette, diplômé du bac en histoire de l’art. Les artistes bénéficient maintenant d’un autre lieu de diffusion.»

Le projet, qui s’achèvera en janvier prochain, s’adressait à tous les étudiants universitaires, mais on n’y retrouve cette année que des Uqamiens. «Pour la plupart d’entre eux, il s’agit d’une première expérience d’exposition professionnelle», note M. Blanchette. Les étudiants constituent la principale clientèle, mais le public du quartier est au rendez-vous, assure-t-il, surtout lors des vernissages, qui attirent également les médias locaux. «Nous nous inscrivons dans un mouvement de revitalisation du quartier Hochelaga- Maisonneuve. Les artistes qui exposent sont sur place pour répondre aux questions des gens et cela crée une interaction enrichissante pour les deux parties.»

Environnement

Imaginez l’UQAM plus verte ! Tel est le slogan de Verdis-toit, un comité du Groupe de recherche d’intérêt public de l’UQAM (GRIP) qui a présenté à Forces AVENIR l’étude de faisabilité réalisée au printemps dernier par Antoine Trottier, étudiant à la maîtrise en sciences de l’environnement, en collaboration avec des gens de l’UQAM et du Centre d’écologie urbaine de Montréal. Intitulée Toitures végétales. Implantation des toits verts en milieu institutionnel. Étude de cas : UQAM, celle-ci dégageait les principes généraux des toits verts.

L’autre partie du projet consistait à présenter les deux jardins qui ont été créés sur des toits à l’UQAM : le Jardin Claire- Morissette, au 6e étage du pavillon de Design, et l’Arche des sciences, au 5e étage du pavillon Président-Kennedy. Tomates, poivrons, aubergines, courgettes, citrouilles, melons, fines herbes et fleurs de toutes sortes poussent désormais dans ces jardins, accessibles à tous. «Nous avons célébré la fête des récoltes, le 11 septembre dernier, souligne fièrement Anne Parent, porte-parole du projet et étudiante à la maîtrise en science de l’environnement. Nous avons remis ces récoltes à un organisme qui cuisine des repas pour les itinérants, de même qu’à un CPE de l’UQAM pour les repas des enfants.»