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Double vie d’une poète, romancière et nouvelliste

Par Pierre-Etienne Caza

17 mars 2008 à 0 h 03

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

«C’est un honneur et un magnifique cadeau», affirme Carole David à propos de son rôle d’écrivaine en résidence au Département d’études littéraires pour le trimestre d’hiver. Il s’agit de la première expérience du genre pour la poète, romancière et nouvelliste.

Carole David enseigne la littérature au cégep du Vieux-Montréal depuis 1980. «Côtoyer des jeunes qui ne vieillissent jamais, contrairement à moi, me permet d’observer les modes et les tendances, dit-elle en riant. Et j’adore leur transmettre le goût de la lecture, même si c’est chaque fois un défi!»

Après plusieurs années d’enseignement, elle profite de son séjour à l’UQAM pour se ressourcer et replonger dans l’écriture. «C’est un bonheur et un privilège d’avoir l’opportunité de créer, d’explorer et de partager ma vision du monde, dit-elle. L’écriture est mon identité première.»

La première oeuvre que Carole David a publiée lui a valu le prix Émile-Nelligan en 1986. Il s’agissait de son mémoire de maîtrise en création littéraire, un recueil de poésie intitulé Terroristes d’amour, rédigé à l’UQAM sous la direction du regretté Noël Audet. Elle a remporté en 1996 le Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire pour Abandons, le troisième de ses quatre recueils de poésie parus à ce jour. Elle a également publié des nouvelles, des récits et un roman, Impala, publié aux Herbes rouges en 1994 et traduit en anglais et en italien quelques années plus tard.

Avant d’être publiée, elle a travaillé dans le milieu de l’édition, notamment chez VLB, «du temps où Lévy-Beaulieu dirigeait la boîte», précise-t-elle. Elle connaît donc très bien les rouages de la chaîne du livre, ce qu’elle a partagé avec les deux groupes en création littéraire qu’elle a rencontrés jusqu’à maintenant. «Je leur ai parlé de mon parcours, du processus créateur et de ce que j’appelle ma double vie», ajoute-t-elle en faisant référence à la nécessité de concilier écriture et travail rémunéré.

Outre l’édition et l’enseignement, Carole David a signé la chronique des revues au journal Le Devoir de 1985 à 1987, a été membre du Comité sur les pratiques commerciales dans le domaine du livre (1999-2000) à titre de représentante de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois, de même que présidente de la Commission du droit de prêt public (2004-2006).