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Premier bilan environnemental de l’UQAM

Par Dominique Forget

19 mars 2007 à 0 h 03

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

Trois ans après l’adoption de la Politique environnementale de l’UQAM, le Comité institutionnel chargé de voir à sa mise en oeuvre rend public un premier bilan. «Il s’agit en quelque sorte d’une photo instantanée, dressant le portrait de la situation environnementale de l’UQAM, en date du 31 mai 2005», explique Cynthia Philippe, conseillère en développement durable de l’Université. «Ce premier bilan nous servira de point de référence, pour suivre l’évolution de notre performance au fil des années. C’est en quelque sorte le point zéro qu’on vient de tracer.»

Pour esquisser ce portrait, l’équipe s’est basée sur un outil mis au point dans l’Ouest canadien, baptisé Campus Sustainability Assessment Framework (CSAF). Il s’agit essentiellement d’une série d’indicateurs développés spécialement pour l’évaluation des institutions d’enseignement supérieur, en regard au développement durable.

A priori, l’outil a été conçu pour les petits campus comptant moins de cinq bâtiments. Le Comité de l’UQAM l’a adapté, retenant 95 indicateurs parmi ceux proposés. «Avec les années, nous allons bonifier la grille pour qu’elle réponde le mieux possible à nos besoins», précise Ginette Legault, vice-rectrice aux Ressources humaines et responsable de l’application de la Politique. Elle ajoute que plusieurs autres grandes universités ont retenu les indicateurs du CSAF pour évaluer leur performance, dont l’Université Concordia, l’Université de Sherbrooke, l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard et l’Université Waterloo.

Trois volets

À souligner : l’outil ne se limite pas à l’évaluation de la performance environnementale proprement dite, mais s’intéresse aux trois volets du développement durable qui regroupent aussi des préoccupations d’ordre social et économique.

Ainsi, sur le plan socio-économique, 26 indicateurs ont permis de jauger la santé et le bien-être des Uqamiens, les services de transport en commun offerts à la communauté ou encore les ressources humaines et financières allouées au développement durable à l’UQAM. Le bilan nous apprend notamment que 18,4 % des Uqamiens participent aux activités de récréation offertes sur le campus, principalement celles du Centre sportif; que 1,8 % des cours de premier cycle incluent des notions liées au développement durable et que 0,04 % du budget global de l’Université est alloué à la mise en oeuvre de la Politique environnementale.

Le reste des indicateurs se rapporte plus directement à l’impact des activités du campus sur les écosystèmes. Il est question de l’eau, de l’air, du sol et des matières résiduelles.

Un travail toujours en cours

Pour un très grand nombre d’indicateurs, le bilan reste incomplet, faute de données disponibles. Impossible, par exemple, de chiffrer la consommation d’eau sur le campus, vu l’absence de compteurs. Impossible également de faire un bilan de la réduction de l’utilisation de produits chimiques dans les laboratoires. «On nous promet que dorénavant, ce genre de données sera comptabilisé», dit Cynthia Philippe, qui est diplômée de la maîtrise en environnement à l’UQAM. «C’est ce que nous espérons : que le bilan sensibilise les acteurs clés à l’importance de compiler les données et de faire des choix responsables.»

Cynthia Philippe et Ginette Legault soulignent que l’UQAM est l’une des premières universités québécoises à se doter d’une stratégie environnementale et d’un tel plan de suivi. «Ce n’est qu’une question de temps avant que cela devienne incontournable sur tous les campus, croit Ginette Legault. Éventuellement, on peut penser qu’il existera une grille commune que toutes les universités utiliseront, par le biais de la CRÉPUQ, par exemple. Pour l’instant, nous débroussaillons le terrain.»

Le bilan sera disponible en ligne sous peu, à l’adresse suivante : www.environnement.uqam.ca.