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Les judokas de l’UQAM

Par Pierre-Etienne Caza

8 janvier 2007 à 0 h 01

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

Ici ou à l’étranger, les judokas Guillaume Cavalli, Maryse Guilbault et Joliane Melançon participent souvent aux mêmes compétitions, grimpant un à un les échelons de leurs catégories respectives – 100 kg pour lui et 57 kg pour elles. Pas surprenant qu’ils soient tous inscrits au profil enseignement du baccalauréat d’intervention en activité physique : ils adorent les sports en général et le leur en particulier.

La compétition à tout prix

Guillaume Cavalli a débuté le judo à 7 ans, au club Shidokan de Montréal, où son père s’entraînait. Il a tout de suite adoré la compétition… jusqu’à ce qu’il perde! «Vers l’âge de 13-14 ans, je me suis aperçu que je devais m’entraîner sérieusement pour progresser et pour continuer à gagner», explique-t-il. D’abord rebutantes, les séances d’entraînement sont devenues peu à peu un exutoire à son côté bagarreur et compétitif.

Depuis l’ouverture de la saison, en septembre, le judoka de 21 ans a participé à six compétitions, dont Rendez-Vous Canada, où il a obtenu le 3e rang; le Québec Open, où il a terminé 2e; le US Open, à Miami, où il a terminé 5e, et l’Open de Suède, où il a pris le 9e rang. Sa prochaine compétition aura lieu en mars à New York. Il termine son premier trimestre au baccalauréat et a déjà hâte à son premier stage, cet hiver, dans une école primaire. «Sensibiliser les jeunes à l’importance de l’activité physique et contribuer à leur mise en forme me stimule énormément», affirme-t-il.

Coup de coeur pour les jeunes

Même son de cloche du côté de Maryse Guilbault, qui complète son baccalauréat cet hiver. «J’ai effectué un stage dans une école primaire de Sainte-Julie à l’automne et j’ai craqué pour les jeunes de cet âge-là. Ils ont les yeux tellement brillants lorsqu’ils réussissent une activité!», souligne-t-elle avec enthousiasme.

Affiliée au même club que Guillaume (qui tient lieu de centre national d’entraînement au Canada), Maryse aimerait bien un jour initier certains élèves aux vertus du judo, qu’elle pratique depuis l’âge de 14 ans. «Je jouais aussi au basket, mais avec mes 5 pieds 5 pouces, le judo était plus prometteur», avoue-t-elle en riant. À 26 ans, elle n’a plus de rêves olympiques, mais souhaite néanmoins améliorer son classement afin de participer aux compétitions du circuit de la Coupe du monde. L’automne dernier, elle s’est classée au 3e rang du Québec Open, au 5e rang du U.S. Open et de l’Open de Finlande, et elle a remporté l’Ontario Open. Ses prochaines compétitions auront lieu fin janvier, début février, lors du British Open et du Ladies Open de Belgique.

Objectif : Londres 2012

Joliane Melançon a dû choisir également entre deux activités, dès l’âge de 8 ans. «Mes parents m’ont suggéré le violon ou le judo, se rappelle-t-elle. J’aimais trop bouger pour choisir le violon!»

Médaillée de bronze au U.S. Open, à la mi-octobre, où elle a d’ailleurs vaincu Maryse, Joliane est affiliée au club de judo de Varennes. Elle a représenté l’UQAM au Championnat universitaire de judo qui avait lieu en Corée, à la mi-décembre. Inscrite à temps partiel au baccalauréat depuis l’an dernier, la judoka de 20 ans aimerait un jour enseigner au primaire.

Pour elle, rien ne sert de brûler les étapes. Elle est la seule du trio qui vise explicitement une participation aux Jeux Olympiques, pas ceux de Pékin en 2008, mais de Londres, en 2012. «Jusqu’à tout récemment, j’entraînais des jeunes à mon ancien club, à Blainville, mais j’ai dû arrêter pour me concentrer sur la compétition», conclut-elle.