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ESG UQAM : une École de plus en plus socialement responsable

Par Claude Gauvreau

14 mai 2007 à 0 h 05

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

En 2006, l’École des sciences de la gestion s’est classée au premier rang des universités québécoises dans trois des quatre catégories du palmarès établi par l’association Corporate Knights, laquelle recense les universités canadiennes qui intègrent à leurs activités d’enseignement et de recherche les principes de responsabilité sociale, de gestion des impacts environnementaux et de développement durable.

Cette reconnaissance confirme la pertinence de la mission de l’ESG, telle qu’elle a été redéfinie en 2003, soit «former des professionnels compétents, créatifs, intègres, critiques et socialement responsables», souligne Pierre Filiatrault, doyen de l’École. «La volonté de former des gestionnaires qui, en plus d’être compétents dans leur domaine, sont conscients de leur responsabilité sociale, répond à une préoccupation grandissante dans notre société», ajoute-t-il.

Selon les résultats d’une étude réalisée par RESEARCH Infosource Inc., l’École se situe également parmi les dix universités canadiennes (à l’exception des facultés de médecine) les plus performantes pour le nombre total de publications de leurs chercheurs : au troisième rang en économie et au quatrième rang dans la discipline affaires. «L’excellence de la recherche à l’ESG est bien établie, tant dans le domaine de la responsabilité sociale et du développement durable, que dans ceux des études urbaines et touristiques, du management et technologie et des services financiers, précise M Filiatrault. En outre, nous sommes une des écoles de gestion au pays qui abrite le plus grand nombre de chaires de recherche du Canada.»

Pas étonnant que le doyen soit confiant de voir l’ESG obtenir à nouveau, en novembre prochain, l’accréditation EQUIS (European Quality Improvement System), label de qualité qui distingue les meilleures écoles de gestion à vocation internationale dans le monde.

L’éthique au poste de commande

L’intérêt pour les questions d’éthique et de responsabilité sociale n’est pas nouveau, dit M. Filiatrault, rappelant les travaux de la Chaire de coopération Guy-Bernier, mise sur pied il y a 20 ans, et la création, en 2000, de la Chaire Économie et humanisme, devenue aujourd’hui la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable sous la direction de Corinne Gendron. Depuis, d’autres unités de recherche intéressées par ces questions se sont ajoutées : la Chaire d’information financière et organisationnelle (Denis Cormier), la Chaire de recherche du Canada en économie sociale (Marie Bouchard) et le Centre de recherche sur les innovations sociales en gestion (Denis Harrison), en partenariat avec la Faculté des sciences humaines.

«En matière de formation, poursuit le doyen, tous les programmes de premier cycle comporteront, à compter de septembre prochain, au moins un cours d’éthique et de responsabilité sociale et, dès l’hiver 2008, la plupart des programmes offriront au choix un cours obligatoire abordant les mêmes thèmes.» À cela s’ajoute le nouveau programme court de deuxième cycle en vérification interne, unique au Canada, créé récemment par le Département des sciences comptables en partenariat avec l’Institut des vérificateurs internes– section de Montréal (IVIM).

Une vocation internationale

Les projets et défis ne manquent pas à l’École des sciences de la gestion, dit M. Filiatrault. «Nous sommes partenaire de la Faculté de communication dans la mise sur pied d’un nouveau programme de premier cycle en communication marketing, le seul du genre au Québec, et pour répondre à la demande du milieu, nous travaillons à la création d’un programme de MBA destiné aux diplômés en sciences et en génie et aux entrepreneurs qui veulent assumer des fonctions de cadre dans ces domaines.»

L’ESG entend poursuivre son implication dans plusieurs projets d’aide au développement international : développement urbain durable en Haïti, appui au développement institutionnel et régional en gestion au Vietnam, mise en valeur du patrimoine culturel et touristique au Mexique, etc. L’École complétera aussi la révision de son offre de programmes de MBA pour cadres à l’étranger qu’elle compte réduire en misant sur la qualité. Certains d’entre eux ont déjà obtenu une reconnaissance, tel celui offert à la Warsaw School of Economics en Pologne, qui s’est classé premier sur 40, ou encore le MBA offert conjointement avec l’Université Paris-Dauphine, qui figure au quatrième rang parmi les meilleurs programmes de MBA des écoles françaises d’administration.

Beaucoup d’efforts, par ailleurs, devront être déployés pour inciter les étudiants québécois à aller étudier à l’étranger, reconnaît M. Filiatrault. «L’École a accueilli cette année 1 300 étudiants venus d’autres pays alors que seulement 200 de nos étudiants ont séjourné à l’extérieur du Québec.»

Selon le doyen, le déficit d’espace demeure le problème le plus criant à l’ESG. «Environ 9 000 mètres carré sont présentement occupés au lieu des 11 000 auxquels nous avons droit, en vertu des normes du ministère de l’Éducation. L’École, qui compte 225 professeurs et 400 chargés de cours pour une population de plus de 12 000 étudiants – le triple de l’Université du Québec à Rimouski –, a un besoin urgent de professeurs et de locaux.»

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